jeudi 4 juillet 2013

L'eau et son environnement comme bien commun

Après spoliation des populations et "mise en valeur" capitaliste



Après seulement quatre années de reprise en mains par les populations et application des techniques traditionnelles et biologiques
Rajasthan 1992. Voir "Restauration des écosystèmes, restauration des sociétés" (sur les sites planetaryecology et robin-woodard.eu)






Autres rubriques sur ce blog/ ou sur un autre :

- Sens dessus dessous - Pesticides, destruction de haies, autres dégradations... Réagir


- L'eau perdue de Saint Gengoux le Royal : l'engrenage exemplaire de la destruction du bien commun



première partie : le Ruisseau de Nolange








L’eau perdue de Saint Gengoux le Royal – seconde partie




 
 - ALTERNATIVES pratiques et constructives


- Le VIN et les sulfites en excès





 

SOMMAIRE

octobre 2014

Montpellier : les inondations engloutissent le SAGE

A propos de l'acharnement sur les moulins à eau anciens et... de l'oubli des vraies destructions de cours d'eau 


septembre 2014

A propos de la perte de la conscience de l'eau, de la négation du risque inondation, de l'absence de plan de prévention... 

Inondations : imprévisible, vraiment ?

sur la mémoire du risque en France

Inondations en milieux urbains et périurbains

 


juillet 2014
  

Le site de l'Agence du Bassin Rhône Méditerranée - Sauvons l'Eau - publie une information sur les dégradations commises à Saint Gengoux le National :

Condamné pour avoir enterré un ruisseau

Chartres de Bretagne fait resurgir un ruisseau enterré

Cours d'eau enterrés en tête de bassin : préconisations pour leur restauration

On achève bien les rivières



La lettre d’A.C.E. ARCONCE fait le point sur la facturation inique de l'eau potable qui a été généralisée dans la région

A propos de l'eau, un peu de Droit


janvier 2014

Plus de la moitié des terriens subiront des difficultés d’accès à l’eau d’ici 2050 

Dans le Chalonnais, les institutions de protection des eaux se mobilisent


novembre 2013 
 l'EPTB Saône-Doubs à l’heure des travaux


novembre 2013
Saint Gengoux le National : le recours juridique est parvenu aux intéressés : le Maire de la commune, le Préfet de Saône et Loire

Colère autour de la menace sur l'eau et la cité de Saint Gengoux le National : des dizaines de lettres adressées aux élus et aux administrations

A Saint Gengoux le national, la mare du Chemin des Gourles, sur le Mont Goubot, est comblée



été 2013
la Circulaire du 11 février 2013 relative à la feuille de route des services déconcentrés dans le domaine de l’eau, de la biodiversité et des paysages pour la période 2013-2014

Rayon des curiosités : Préservation et valorisation des espaces naturels sensibles, une politique départementale engagée (par le Conseil Général de Saône et Loire)

Aluminium et alzheimer



juin 2013
Compte-rendu de la réunion publique sur l'EAU "Notre eau potable à St Gengoux"
 
Notre eau potable à Saint Gengoux, lundi 3 juin, Foyer Rural à partir de 19H

Les nouvelles censures à la télé : les vendeur de produits toxiques n'aiment pas être démasqués, ni les spoliateurs de l'eau


Des captages à sauver en saône-et-loire

Des agriculteurs dans le rôle du dépollueur

Restauration de la continuité écologique des cours d'eau

Après la privatisation, une pétition toujours à propos de l'eau maltraitée dans cette cité...

mars 2013
L'eau perdue de St Gengoux : l'action continue 

Les vignes toujours gorgées de poisons

Les enseignements de la carte Cassini


Projet de complexe commercial dans le lit du Nolange : lettre d'information adressée à la municipalité de Saint Gengoux le National

Un curieux phénomène dans nos campagnes : l'oubli des nappes phréatiques, des cours d'eau, de leurs lits mineurs et majeurs, et... des inondations


Restauration de la continuité hydrologique et écologique des cours d'eau
- Identification en cours
- Le cas des rivières "inexistantes

Comment retrouver la santé des sols ?

Résistances à la spoliation de l'eau : l'exemple de Budapest


Contre les magouilles et les détournements de la privatisation de l'eau, le retour (presque) général à l'auto-organisation municipale

Des subventions nuisibles à la nature

La Banque Mondiale rejoint l'alerte écologiste

Le projet d'aéroport à Notre Dame des Landes, une face du totalitarisme ambiant
 
Résistance à "l'artificialisation des terres agricoles" et à la désertification à Saint Gengoux 

Le manque de terres agricoles a atteint un niveau critique

Elzéard Bouffier est indien

A propos d'étalement urbain : les zones humides dans la cité, leur préservation et leur réhabilitation


Tactiques douteuses de Suez contre les partisans de la gestion publique de l’eau

L’eau, un bien public à reconquérir (Reclaiming Public Water)

Magouille blues autour de la privatisation de l'eau

A propos des zones humides (mares, ruisseaux, marécages, étangs...) existants ou disparus...

Qu'est-ce qui se cache derrière la privatisation des services publics ?

Quelques rappels d'importance au vu des désordres urbanistiques qui progressent toujours au détriment de la campagne et du reste...

Ne touche plus à mon eau !

La Fête des lavoirs à Chissey lès Mâcon le 9 juin

La mort est dans le pré, le film à la télévision

Enfin, dans la campagne électorale, un propos contre la déstructuration généralisée

Supprimer le bien commun ou le privatiser, un exemple généralisé : l'eau

Cercle de Silence à Tournus : Bientôt trois ans d'action silencieuse

Disparition des abeilles : une projection-débat à Saint Boil

On s'associe ? On s'entraide ? Une proposition d'association des envies et des énergies

L'agriculture anti-nature française poursuit ses destructions

Il n'y a plus de terrain constructible

Avec la privatisation, la plongée en eau trouble d'un bien commun : l'eau

Ententes sur le prix de l'eau entre Saur, Lyonnaise et Veolia ?

Privatisation et arnaque : plus on trie, plus on recycle, et plus c'est cher

Résistance aux supermarchés : l'exemple de Champagnole

Paysan, espèce en voie de raréfaction

Efficace et naturel, la phytofiltration à Charnay Lès Mâcon

Les 2/3 des tumeurs des agriculteurs sont liées aux pesticides

Pesticides à Saint Gengoux

Les bocages, un héritage du Moyen-Age

L'eau de Saint Gengoux le National cédée au privé ?

La guerre de l'eau : le film Water makes money

Sur ARTE : Water makes money, comment les multinationales transforment l'eau en argent

Le scandale des hypers illégaux

Objectif zéro pesticides dans nos villes et nos villages

Spéculation, désordre urbanistique, gaspillage des terres agricoles, etc.
 
fin du SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE SOMMAIRE 




Gestion de l’eau
bien commun, maîtrise ou abandon, organisation communautaire, privatisation, remunicipalisation…

Partage des eaux
Ressources et informations pour une gestion juste et durable de l’eau
http://www.partagedeseaux.info/article163.html







Octobre 2014 


Montpellier : les inondations engloutissent le SAGE
(...) Les collectivités locales du Languedoc-Roussillon avaient déjà une facheuse tendance à ne pas respecter les SAGE et à accorder des permis de construire sur des zones inondables, la compensation va leur permettre de continuer le même type de développement urbain catastrophique qui sévit depuis plus de 20 ans.

Et que dire de la loi GEMAPI qui va transférer à partir de 1er janvier 2016 la compétence de la prévention des inondations aux collectivités locales qui n’ont ni les moyens techniques ni les moyens financiers pour cela...

Par ailleurs, la révision du SAGE Lez-Mosson-Etangs Palavaisiens vient d’être publiée et mise en enquête publique. Cette révision a été élaborée en considérant que le problème des inondations avait été réglé et en conséquence il n’y a rien sur les inondations dans cette révision.

Les récentes inondations prouvent que cette révision n’est pas acceptable en l’état. Comme c’est quasiment toujours le cas, la consultation du public pendant l’élaboration de la révision du SAGE a été escamotée.

Côté élus locaux, il suffit de dire que le maire de Lattes - commune du littoral ayant fortement bétonné des zones inondables - est président du SAGE Lez-Mosson-Etangs Palavaisiens, président du Syndicat du bassin du Lez et vice-président de l’Agglo de Montpellier en charge de la lutte contre les inondations... (...)
http://www.eauxglacees.com/Montpellier-les-inondations











à propos de l'acharnement sur les moulins à eau anciens, tandis que les enterrements de ruisseaux et les remblais, qui détruisent totalement le cours d'eau et son écosystème, sont ignorés par les établissements publics censés lutter contre toute entrave à l'écoulement et toute rupture de la continuité écologique...

Quand les mesures contredisent les discours sur l'effacement indispensable des seuils, digues, barrages et autres obstacles à l'écoulement...

Les rivières comportant des obstacles à l'écoulement (seuils, glacis, digues, barrages, etc.) peuvent avoir une bonne ou une excellente qualité piscicole : ce fait est ici démontré sur l'ensemble des départements français.Il en résulte que l'autorité publique en charge de l'eau doit considérablement améliorer sa mesure des facteurs de dégradation des milieux aquatiques,afin de déterminer quels sont les enjeux prioritaires pour le bon état chimique et écologique de nos rivières,notamment la qualité de leur peuplement piscicole.
(...)

Obstacles à l'écoulement et qualité piscicole
http://oce2015.files.wordpress.com/2013/01/oce-etude_seuil_ipr.pdf


Une étude très intéressante et qui correspond à quelques observations faites par le collectif de sauvegarde de Saint Gengoux le National. Mais quid des enterrements et des remblais ? Là encore ils n'apparaissent pas.





Septembre 2014 


A propos de la perte de la conscience de l'eau, de la négation du risque inondation, de l'absence de plan de prévention...

une émission spéciale pour Saint Gengoux :
Inondations, pourquoi le ciel nous tombe sur la tête ?
Que d’eau, que d’eau, à Montpellier dans le sud de la France, les inondations succèdent aux inondations. Ces débordements sont-ils la faute à pas de chance ou la preuve d’un vrai changement de climat sur la France ?
http://www.franceinter.fr/emission-service-public


Inondations : imprévisible, vraiment ?
(...) «J'étais en réunion quand l'eau s'est engouffrée dans la salle. En moins de dix minutes, nous avons eu de l'eau jusqu'à la taille. Puis tout est allé très vite.» Comment en est-on arrivé là ? D'après les experts, la région a été confrontée à un phénomène naturel exceptionnel et rarissime. Ces précipitations hors normes auraient été provoquées par des masses d'air très chaudes provenant des hauts plateaux algériens, qui ont traversé la Méditerranée en se chargeant d'humidité, avant d'éclater en pluies torrentielles au-dessus de l'agglomération de Draguignan. Puis les rivières ont débordé, inondant des sols secs, dans une région en cuvette où, depuis l'Antiquité, le risque de crue fait partie de la vie. A tel point que de nombreuses victimes ont trouvé la mort à la fois dans les centres-villes historiques, dans leur véhicule sur la route comme dans des quartiers de construction récente. (...)
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/06/18/01016-20100618ARTFIG00541-inondations-imprevisible-vraiment.php?pagination=4

sur la mémoire du risque en France
(...)
3.1.1. Un premier constat : l'aléa inondation est souvent méconnu ou oublié:
a. Un constat national :
L'Institut Français de l'Environnement (Ifen) a réalisé en janvier 2005 une enquête intitulée "la perception sociale du risque en France". Cette enquête tente de comprendre comment les français perçoivent les risques naturels. Elle constate que la majorité des français ne pense pas être exposée aux risques naturels. En région méditerranéenne, le sentiment d'exposition aux risques est plus élevé que dans le reste de la population française concernant les inondations, les feux de forêts et les tremblements de terre. Ce qui s'explique par les événements récents qui ont frappé cette partie du territoire (Nîmes 1988, Vaison-la-Romaine 1992, Bollène 1993, Aude 1999, Gard 2002...). On peut donc observer une cohérence globale entre les faits survenus depuis 1982 et le sentiment d'exposition (sauf à Saint Gengoux le national). Mais on observe une sous-estimation importante du risque inondation en région parisienne.

Cette étude ne donne qu'un point de vue global des français vis-à-vis du risque : le niveau d'échelle pris est supérieur à l'échelon régional. C'est pourquoi il convient de la compléter. Les rapports des missions de retours d'expérience sur les inondations nous éclairent plus sur la connaissance et la conscience du risque.(...)
http://www.donnees.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/include/publi/pdf/RepCrues_BFaou.pdf

Inondations en milieux urbains et périurbains
(...) On doit également s’interroger sur une certaine négation de reconnaître les événements historiques associés aux catastrophes naturelles et aux inondations, comme des indicateurs valables et des assises précieuses pour mieux comprendre les mécanismes de ces phénomènes et d’utiliser et d’intégrer ces événements du passé pour une meilleure planification et gestion des risques en milieu urbain notamment. À ce titre, la reconstitution historique des événements d’inondation permet de mieux saisir les liens entre ce phénomène et les variations hydroclimatiques, afin de tenter de dresser un parallèle entre ces aléas naturels et l’occupation du territoire. (...)
http://www.vrm.ca/EUUE/vol2_2008/2008Liminaire.pdf




Juillet 2014

Le site de l'Agence du Bassin Rhône Méditerranée - Sauvons l'Eau * - a publié une information sur les dégradations commises à Saint Gengoux le National :

L'eau perdue de Saint Gengoux... et la dégradation de la qualité des eaux de l'aval
http://www.sauvonsleau.fr/jcms/c_7681/l-eau-perdue-de-saint-gengoux----et-la-degradation-de-la-qualite-des-eaux-de-l-aval#.U7VnPquqD_M

Zone contenant les pièces jointes
Prévisualiser la vidéo YouTube « Eau et changement climatique : adaptons-nous ! »







 




une information bien intéressante de 2011 :
Condamné pour avoir enterré un ruisseau

Peut-on enterrer un cours d'eau gênant sous prétexte qu'il n'existe pas sur les cartes? Gonzague Le Gouz de Saint-Seine a appris à ses dépens que non. Cet exploitant agricole de Villepreux (Yvelines), dont la famille est propriétaire du château de Grand'Maisons, vient d'être condamné par le tribunal de grande instance de Versailles, à la demande des services de l'Etat, à une amende de 1000 € et à une remise en état, dans un délai de quatre mois, d'un ru situé dans le secteur protégé de la plaine de Versailles.

Ce petit ruisseau, baptisé ru du Fond- de-Berthe, coule depuis des siècles dans la plaine de Versailles. Seulement, en 2008, Gonzague Le Gouz de Saint-Seine décide de l'enterrer et de le détourner pour pouvoir exploiter ses parcelles, situées à Chavenay.


Intervention des gendarmes

« Tant qu'il était naturel, ce ru n'atteignait pas mon terrain. Seulement, l'urbanisation, les eaux de ruissellement de l'A 13, et de la D307, situées en surplomb, l'ont fait grossir. Il a rendu les terres marécageuses », explique l'agriculteur. Et de se justifier : « J'ai consulté toutes les cartes sur l'état des rivières jusqu'à l'époque de Napoléon. Et je n'ai trouvé aucune existence de ce ru. A partir de là, pour moi, il n'existait pas. Il n'y avait donc aucun obstacle à ce que je l'enterre. »

L'homme entame alors des travaux, détourne le ruisseau sur 370 m, jusqu'à l'intervention des gendarmes et des services de la police de l'eau. « Tous ces rus, qui font partie d'un réseau hydrographique, sont riches en biodiversité. Si on les supprime il n'y a plus de vie dans nos rivières », indiquent les services de l'Etat. Le cours d'eau, qui figure sur les cartes de l'Institut géographique national, devrait retrouver son lit dans les prochains mois.

http://www.leparisien.fr/yvelines-78/condamne-pour-avoir-enterre-un-ruisseau-09-10-2011-1644985.php








 

Chartres de Bretagne fait resurgir un ruisseau enterré
22/10/2013 - Mis à jour le mardi 22 octobre 2013

Enterré depuis des décennies, le ruisseau de la Mécanique, à Chartres de Bretagne, va de nouveau couler au grand jour. Son lit est actuellement recréé de toutes pièces, à proximité du futur écoquartier "Les portes de la seiche".

Cours d'eau enterrés en tête de bassin : préconisations pour leur restauration

La vulnérabilité et l’importance de ces petits cours d’eau au sein du réseau hydrographique

​ ​
justifient d’identifier précisément ces zones et de définir des mesures de préventions ou de
​ ​
restaurations spécifiques (SDAGE Loire-Bretagne, 2007). Cette préoccupation devenant de plus en
​ ​
plus importante, un programme LIFE portant spécifiquement sur les têtes de bassin a émergé. Ce
​ ​
projet s’est attaché pendant 5 ans à mettre en oeuvre un ensemble d’actions expérimentales sur des
​ ​
​petits cours d’eau.



Daniel GUICHARD - L'Indien

Pas un coin sur la terre
Ne va leur échapper
Les forêts les rivières
Ils vont tout grignoter
Avec tous ces pouvoirs
Qu'ils se sont accordés
Ils récrivent l'histoire
De toute l'humanité




On achève bien les rivières
sur le site Les eaux glacées du calcul égoïste
http://www.eauxglacees.com/On-acheve-bien-les-rivieres-par


En Bourgogne Sud, la petite cité de Saint Gengoux a totalement perdu la maîtrise de son eau en l’espace de trois générations. Abondante et gratuite depuis des siècles, l’eau du territoire, maltraitée, polluée, oubliée, est aujourd’hui vendue très cher par la Lyonnaise, qui déploie des traitements onéreux pour la rendre potable. Une extraordinaire enquête de terrain retrace l’histoire de ce saccage.

Auparavant, ceci expliquant cela, les sources et les ruisseaux ont été saccagés. Le ruisseau principal, où les anciens encore en vie collectaient le cresson et pêchaient des écrevisses, celui qui baignait le rempart de la cité médiévale, a été maltraité de toutes les façons possibles puis confiné dans un égout.
(...)






Un peu de Droit


Dans un  arrêt du 21 octobre 2011, Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement C/ EARL CINTRAT (requête n° 334-322 publiée au Lebon), le Conseil d’Etat précise la définition d’un « cours d’eau »...

Le « cours d’eau » est une expression fréquente en droit de l’Environnement, non seulement au titre des activités dites « IOTA » (soumises à la loi sur l’eau) mais aussi s’agissant des installations classées. En effet, plusieurs rubriques de la nomenclature des ICPE imposent aux équipements industriels des précautions vis-à-vis de « cours d’eau » (une distance minimale).

Encore faut-il savoir ce qu’il convient d’entendre
par cours d’eau : peut-il s’agir d’un canal artificiel, d’un ruisseau ?


rappel :

La Circulaire DE / SDAGF / BDE n°3 du 2 mars 2005 relative à la définition de la notion de cour d'eau
(...)
La qualification de cours d’eau donnée par la jurisprudence repose essentiellement sur les deux critères suivants :

  • la présence et la permanence d’un lit naturel à l’origine, distinguant ainsi un cours d’eau d’un canal ou d’un fossé creusé par la main de l’homme mais incluant dans la définition un cours d’eau naturel à l’origine mais rendu artificiel par la suite, sous réserve d’en apporter la preuve – ce qui n’est pas forcément aisé - ;
  • la permanence d’un débit suffisant une majeure partie de l’année apprécié au cas par cas par le juge en fonction des données climatiques et hydrologiques locales (1) et à partir de présomptions au nombre desquelles par exemple l’indication du « cours d’eau » sur une carte IGN  (2) ou la mention de sa dénomination sur le cadastre.
(...) il demeure toutefois essentiel de prendre en compte de façon circonstanciée ces deux critères majeurs avant de considérer que l’on ne se trouve pas en présence d’un cours d’eau (...)

La clarification du Conseil d'Etat


Saisi de la légalité d’un arrêté préfectoral qualifiant un ruisseau de « cours d’eau » non domanial et soumettant à autorisation des prélèvements effectués par un particulier, le Conseil d’Etat indique que constitue un « cours d’eau » un écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année.

En revanche, si la richesse biologique du milieu peut constituer un indice à l’appui de la qualification de « cours d’eau », l’absence de vie piscicole ne fait pas, par elle-même, obstacle à cette qualification.

C’est pourquoi un canal artificiel peut être un cours d’eau, lorsqu’il est affecté à l’écoulement des eaux d’une rivière principale (CE, 26 janvier 1972, req. n° 76.893, sieur X).

En l’espèce, le Conseil d’état relève que le ruisseau en question s’écoule depuis une source située en amont d’un plan d’eau et captée par un busage. Il n’est pas seulement alimenté par des eaux de ruissellement et de drainage. Si l’eau s’écoule dans des fosses aménagées dans un talweg, le ruisseau présentait bien, antérieurement à son réaménagement, un lit naturel comme en attestent des données cartographiques.


L’arrêt EARL Cintrat du 21 octobre 2011
confère une force juridique à la circulaire du ministère de l'Écologie et du Développement durable du 2 mars 2005 (Circ. min. Écologie, 2 mars 2005 relative à la définition de la notion de cours d'eau), selon laquelle la qualification de cours d'eau repose essentiellement sur les deux critères vus plus haut.

(...) Les conditions de définition d’un cours d’eau sont donc cumulatives :

  • i. Un écoulement d’eau courante originellement naturel, et alimenté par une source,
  • ii. Un débit suffisant la majeure partie de l’année.
Toute autre considération n’est pas essentielle à la définition d’un cours d’eau, notamment la richesse du milieu, le caractère artificialisé du cours d’eau (busé ou canalisé), ou la circonstance que celui-ci soit domanial ou pas (domaine public ou domaine privé).

Il convient également de retenir de cette décision que la qualification de cours d’eau peut dépendre d’une recherche d’antériorité impliquant de déterminer si un cours d’eau artificialisé a antérieurement été naturel (canal artificialisé ou busé par exemple).
 







La lettre d’A.C.E. ARCONCE fait le point sur la facturation inique de l'eau potable qui tend à être généralisée en Saône et Loire

ASSOCIATION DES USAGERS DE L’EAU, L’ASSAINISSEMENT ET POUR L’ENVIRONNEMENT


site : www.ace-arconce



Facture d’eau de janvier 2014
 

Une indication trompeuse mais démonstrative : “le coût du pot au feu ne se limite pas au coût de ses légumes
 

La SAUR vous a adressé une facture d’eau début janvier; vous avez pu remarquer que cette facture indique un montant du litre d’eau.

Vous en avez peut être déduit qu’il s’agit là du tarif du litre d’eau payé en 2013.
Ceci est inexact; en effet, le tarif du litre d’eau indiqué sur votre facture est celui calculé à partir de la seule part variable (les mètres cubes consommés). 


Or, en 2013 vous avez payé également un abonnement de 113,58TTC. (une part en janvier 2013 et une part en juillet 2013).


Donc pour connaître ce que vous avez payé en 2013 il faut ajouter 113,58€ au montant total de la consommation indiqué sur votre facture puis diviser cette somme par le volume d’eau que vous avez utilisé pour connaître le montant du m3 ou du litre.
Mais cette information trompeuse communiquée sur votre facture n’est pas sans intérêt.
 

En effet, en comparant le montant du litre d’eau indiqué sur plusieurs factures nous voyons qu’il diminue lorsque la consommation augmente.
Ceci est du à la tarification dégressive du mètre cube d’eau (1 à 40m3, 41 à 1000m3, plus de 1000m3).


Et cette différence de tarif s’amplifie avec l’ajout de la part fixe (l’abonnement).
La démonstration réalisée à partir de trois factures est édifiante et permet d’imaginer ce qu’est le tarif payé pour une consommation de plus de 4 000 mètres cubes !!!!


Sur ces factures : 

- l’«abonnement » est celui du 1er semestre 2014.
- la « consommation » est le montant total de la part variable de 2013
- la « déduction d’acompte » est l’acompte sur la part variable 2013 payé sur la facture
de juillet 2013.


1ère facture :
Pour connaître le coût réel payé pour 18m3 en 2013 il faut ajouter à la part variable de 47,47€ le montant de l’abonnement 2013 de 113,58€; ce qui donne 161,05€ soit 8,95€ le m3 et 0,00895€ le litre.


2ème facture :
Pour connaître le coût réel payé pour 113m3 en 2013 il faut ajouter à la part variable de 239,93€ le montant de l’abonnement 2013 de 113,58€; ce qui donne 353,51€ soit 3,128€ le m3 et 0,00313€ le litre.


3ème facture :
Pour connaître le coût réel payé pour 179m3 en 2013 il faut ajouter à la part variable de 361,45€ le montant de l’abonnement 2013 de 113,58€; ce qui donne 475,03€ soit 2,654€ le m3 et 0,00265€ le litre.


A l’examen de ces trois factures nous observons que le tarif du litre d’eau indiqué sur chaque facture est différent et s’amenuise avec l’augmentation de la consommation. Ceci est du à l’application des tarifs dégressifs en fonction des volumes consommés.


Après l’ajout du montant de l « abonnement » permettant de connaître le coût réel de l’eau potable pour l’année 2013 nous observons que la différence de tarifs est plus importante; ceci est du au paiement d’un « abonnement » dont l’incidence s’amenuise avec l’augmentation de la consommation. Donc le tarif du mètre cube d’eau baisse avec l’augmentation de la consommation.


Ainsi, la décision du syndicat des eaux d’appliquer un abonnement (part fixe) et des tarifs dégressifs en fonction de la consommation (part variable) a pour conséquence (pour objectif ?) de faire subventionner les gros consommateurs par les petits usagers.
 

ACE ARCONCE demande :
la suppression de l’abonnement et un tarif du mètre cube d’eau le même pour tous

le même problème avait été présenté le 3 juin 2013 lors de la réunion publique sur l'EAU au Foyer Rural de :
Notre eau potable à Saint Gengoux
compte-rendu ci-dessous en juin 2013









Janvier 2014


Plus de la moitié des terriens subiront des difficultés d’accès à l’eau d’ici 2050 
par zegreenweb, Lundi 27 janvier 2014 

C’est ce que tend à démontrer une récente étude réalisé par le très sérieux MIT (Massachusetts Institute of Technology). Le problème n’est pas tant lié à un manque global d’eau sur terre, 70% de la surface de cette dernière étant couverte d’eau, mais aux inégalités croissantes d’accès à cette ressource vitale. 








 

dans le Chalonnais,
 
les institutions de protection des eaux se mobilisent 


Tout près de Saint Gengoux le National, une convention visant à "sécuriser la ressource en eau et préserver les milieux naturels" vient d'être conclue.


Au chevet des rivières 

Encore un peu de patience, cela se rapproche du Pays d'Art et d'Histoire entre Cluny et Tournus



décembre 2013
lundi 02 décembre 2013

L’EPTB Saône-Doubs à l’heure des travaux

L’agence de l’eau et l'établissement public territorial de bassin ont signé une convention pour aider les collectivités à rétablir la morphologie ou la continuité écologique des rivières.

A l’entrée du village de Trochère, en Côte d’Or, l’Albane serpente entre des rives vert tendre. La rivière est une rescapée. « Cet affluent de la Bèze avait été transformé en un fossé droit, avec des dépôts de vase et d’algues nauséabonds à cet endroit », explique Audrey Flores, animatrice de l'établissement public territorial de bassin (EPTB) Saône-Doubs. Plutôt qu’un nième curage, l’EPTB a orienté les collectivités vers la restauration morphologique de 150 m de cours d’eau (pour un coût de 23 K€, répartis entre l’agence de l’eau, la région Bourgogne et le syndicat de rivière).
« Pour favoriser ce type d’opérations sur le bassin de la Saône et du Doubs, nous venons de signer une convention avec l’agence de l’eau. Elle nous permettra de renforcer nos compétences techniques, pour mieux aider les collectivités à rétablir la morphologie ou la continuité écologique des cours d’eau, explique Cyril Gaudot, directeur de l'EPTB.Grâce à cet engagement sur trois ans, l’établissement public embauchera deux ingénieurs, dont un spécialiste en hydraulique et en hydromorphologie. Ainsi, l’EPTB pourra mieux assister ses animateurs de terrain dans le pilotage des projets les plus techniques, comme les arasements de seuils ou la construction de passes à poissons. « Nous maîtriserons mieux les frais d’études qui pourront être réalisées par nos propres équipes», précise Cyril Gaudot.
Pour l’EPTB, il s’agit aussi d’aller au-delà du seul accompagnement des collectivités pour assurer, directement, la maîtrise d’ouvrage de travaux. Avec l’objectif de réaliser ou d’accompagner en 2014 une vingtaine de chantiers d’ « effacement ou d’aménagement de barrages ou seuils  » et une dizaine de « restauration des rivières » sur l’ensemble du bassin de la Saône et du Doubs.










novembre 2013


Saint Gengoux le National toujours sous la menace d'une nouvelle destruction de son patrimoine et de sa vie économique
Remblai projeté entre cité médiévale et Tour des Archers, dans le pré à l'Agasse où se trouve le lit du ruisseau le Nolange (lit mineur et lit majeur)
Remblai et... cuves d'une station-service dans le lit du ruisseau !

Saint Gengoux le National
Extrait de la carte de 1835, où l'on voit distinctement, venant du Nord, le ruisseau de Nolange devenir fossé du rempart Ouest de la cité, puis bief d'un moulin avant d'être rejoint par le ruisseau de St Martin. 






le recours juridique est parvenu aux intéressés, le Maire de Saint Gengoux le National, le Préfet de Saône et Loire  :











Thierry Grosjean                            Le 26 novembre 2013
Président




Déposé auprès de M. le Maire de St-Gengoux le National – Mairie - 71460

par la CAPEN 71, association agréée sous le n° 11 - 02835
Association loi 1901 déclarée le 28 mai 2004 à la sous-
préfecture de CHALON S/Saône.

contre le permis de construire n° 07141713S0008

accordé le 30 septembre 2013
par le Maire de St-Gengoux-le-National

à SA anciens Ets G. Schiever et Fils à Avallon

pour la construction d'un bâtiment à usage de supermarché et d'une station-service et l'aménagement d'un parking

sis au lieu-dit « Pré A l'Agasse », rue des Tanneries.


Monsieur le Maire,

Par la présente, notre association souhaite interjeter un recours gracieux contre le permis ci-dessus désigné.

Notre association, œuvrant pour des buts d'intérêt général, est habilitée à formuler un tel recours au regard du Code de l'urbanisme (art. L 600-1-1 de la loi n° 2006-872 du 13 juillet 2006). Vous étant adressé avant le 29 novembre 2013, notre recours respecte les délais impartis. 


1. En ce qui concerne la forme.

Nous considérons la publicité du permis comme insuffisante. L'affichage obligatoire sur le terrain n'a pas été fait dès le 30 septembre, et l'unique panneau d'affichage, primitivement illisible par le public, a été tardivement déplacé de manière à devenir partiellement lisible depuis l'accotement de la voie publique. Il n'émerge que de 70 cm du muret bordant le terrain. De plus, l'humidité rend le texte de l'arrêté placardé illisible. (v pièce jointe 1)


2. En ce qui concerne le fond.

La rubrique « notice paysagère et environnementale » du dossier d'instruction de ce projet comporte, en p 3, une lacune substantielle. On y lit en effet : « Le terrain (…) est traversé N-S par un réseau communal d'eaux usées et par une conduite communale d'eaux pluviales diam. 1000 mm. Le terrain n'est pas traversé par un ruisseau (…) ». Cela est gravement erroné, voire mensonger.

Saint-Gengoux-le-National est établi au confluent de plusieurs ruisseaux, sortant d'autant de vallons, dont le principal est le Nolange (pj 2). Celui-ci, venant du nord, traverse tout d'abord le quartier de Bourg-Hameau (pj 3), faubourg amont au nord de la cité médiévale. Le ruisseau longe ensuite les remparts ouest de ladite cité, dont il baignait autrefois le fossé. Tout ce parcours central a été couvert sous tunnel (pj 4) ou busé tronçon par tronçon au cours de ces dernières décennies. En aval du centre ville, le Nolange longe la rue des Tanneries, dont le nom rappelle l'époque où les tanneurs, gros consommateurs et pollueurs d'eau, se concentraient le long du principal cours d'eau à la sortie des villes. Longeant cette rue, le Nolange traverse en diagonale toute la longueur du Pré A l'Agasse, objet du présent permis, y formant un thalweg bien visible. Le Nolange retrouve son cours naturel à l'air libre à l'extrémité de la parcelle (pj 5). Ce ruisseau a un débit hivernal très important, comme actuellement. Son bassin versant couvre au moins 4,3 km2, soit 430 ha. Son débit annuel est d'environ 300 000 m3, soit en moyenne près de 1000 m3/jour, c'est-à-dire bien davantage que la consommation d'eau de la ville de St-Gengoux. Lors des épisodes pluvieux, il se forme en outre une mare temporaire sur le terrain du projet (pj 6), lequel terrain constitue donc, en partie, une zone humide et inondable.

Le Nolange répond à tous les critères du droit français permettant la définition d'un cours d'eau : origine naturelle, nom, présence sur les cartes, débit important. Il ne peut donc être qualifié de « conduite communale d'eaux pluviales ». Qu'il soit busé ne change rien à l'affaire, comme en attestent la Circulaire du ministre de l'écologie du 2 mars 2005 relative à la définition de la notion de cours d'eau, et plus encore la jurisprudence du Conseil d'Etat que constitue  L’arrêt EARL Cintrat du 21 octobre 2011.

Le cours d'eau Nolange est par suite soumis à la police des eaux, et aux lois et règlements relatifs aux cours d'eau, notamment aux prescriptions concernant l'inondabilité et les zones humides (art. L-211-1 du Code de l'Environnement). Le Nolange est aussi concerné par la restauration de la continuité écologique des cours d'eau, qui a précisément été lancée dans ce secteur avec le Contrat de Rivière Grosne et le SDAGE. En effet, contrairement à une conduite d'eaux pluviales, ce ruisseau, qui est alimenté par des sources et par la nappe, possède un écoulement permanent et fait partie intégrante du réseau hydrographique de la vallée de La Grosne.

L'artificialisation d'une zone humide doit être compensée (art L-122 1-3 et R-122 1-16 du Code de l'environnement). Les remblais sur les lits mineurs et majeurs des cours d'eau doivent faire l'objet d'une déclaration (décret du 17 juillet 2006, arrêté du 27 juillet 2006). La crue centennale n'a pas été prise en considération. L'absence de tous ces aspects constitue une lacune substantielle du dossier d'instruction du permis, qui doit être par suite annulé.

A la lumière des informations ci-dessus, compte tenu du fait que le dossier présenté est incomplet en l'état et que sa délivrance serait entachée d'une grave erreur d'appréciation, nous vous demandons d'annuler ce permis, à moins qu'une amélioration substantielle ne soit présentée dans les délais légaux sous forme d'un nouveau dossier.

En cas de non-réponse dans les deux mois ou de non prise en compte de nos observations, nous serons amenés à saisir le Tribunal administratif de Dijon des mêmes questions, dans les délais impartis, assorties d'un mémoire détaillé et abordant également d'autres aspects.

Le projet de station-service étant également impacté par l'existence, jusqu'ici niée, du cours d'eau Nolange, nous nous adresserons à M. le Préfet pour la mise en conformité de cet aspect du projet, qui relève de sa compétence, au niveau de la réglementation ICPE.

Dans l'attente de votre décision, veuillez agréer, Monsieur le Maire, l'expression de nos sentiments distingués.

le 27 novembre 2013
Thierry Grosjean
Président de la CAPEN


photos et cartes en pièces jointes
entre autres...



photos de l'affichage novembre 2013







plaque municipale, quartier de Bourg-Hameau







Le Nolange traversant en canal le quartier de Bourg-Hameau







pj 5 : sortie du tronçon

souterrain, au bas du Pré A

l'Agasse. Débit

impressionnant, novembre

2013.

  

novembre 2013
pj 6 : mare temporaire, Pré A l'Agasse,
Au fond, le magasin GammVert.



 

...et juillet 2013










Tombé de la bouche et de la plume de plusieurs environnementalistes depuis six ans :
"Le problème de Saint Gengoux est beaucoup moins important que d'autres affaires dont je m'occupe !"
  • L'eau - par nature universelle ?
  • La terre agricole ?
  • Les êtres vivants à jambes, pattes, nageoires, ailes... et les autres ?
  • La flore ?
  • Leur existence, leur liberté d'être et les continuités écologiques ?
  • Le paysage et tout ce qui le structure ?
  • Le patrimoine historique et architectural ?
  • Le bien commun aujourd'hui ?
  • Les bonnes pratiques inspirées de la connaissance de terrain ?
  • La mémoire du bien commun et sa compréhension qui s'effilochent aussi vite que progressent les destructions ?
  • L'utilité de comprendre comment, de dégradation en dégradation, on peut ouvrir la porte du poulailler au renard, sans même déclencher une réaction salutaire ?  
  • La maîtrise de l'économie locale et sa perte jusqu'à la perte de sa compréhension ?
  • L'exposition des commerçants, des artisans, des producteurs locaux à une différence de potentiel économique insupportable ?
  • Et la menace sur ce qui reste de vie sociale ?
  • Et la menace sur l'émergence de formes économiques alternatives (productions locales, vente directe, solidarités...) ?
  • L'organisation de la cité ?
  • La démocratie ?
etc.

C'est "moins important" ?

Car tout cela est en jeu à Saint Gengoux le National.

Mais, gros handicap contemporain résultant d'une longue, longue perte de sensibilité et de connaissance, la minimisation du local accompagne l'incompréhension de l'écologie à tous les niveaux. Toute la différence entre environnementalistes et écologistes.

Et pourtant... Même le Conseil Général de Saône et Loire le souligne : "enjeux environnementaux d’intérêt mondial" dit-il dans 

Préservation et valorisation des espaces naturels sensibles, une politique départementale engagée


(C'est au-dessous, après les lettres... )

Là, il a raison le Conseil Général, le cas de Saint Gengoux n'est pas dissociable des autres. Et, en plus, du fait de sa genèse exemplaire, il mérite grande attention. Si l'on parvient à sauver le site, il fera exemple.





automne 2013

Colère à Saint Gengoux le National
Des dizaines de lettres adressées par des associations et des particuliers aux délégués élus et aux services publics responsables de la protection des eaux et de l'environnement




Après la lettre d'un Jouvenceau adressée aux élus, aux associations, aux acteurs locaux au début de l'année 2008, d'autres viennent de se manifester. Un aperçu...


La lettre de la CAPEN au Préfet de Saône et Loire



Le 14 novembre 2013

T.GROSJEAN Président

A

Mr le Préfet de Saône et Loire

Préfecture

196 rue de Strasbourg

71021 MÂCON Cedex 09


Objet : Permis de construire en zone inondable à ST GENGOUX le Nal



Monsieur le Préfet,


Depuis plusieurs mois, la CAPEN soutient les associations locales* et les citoyen(ne)s qui cherchent à informer les habitants de ST GENGOUX et alentours de l’erreur que constituerait le remblaiement d’une zone humide inondable pour l’installation d’un supermarché et d’une station-service.


Un tel projet avait déjà soulevé une forte opposition il y a une vingtaine d’années. Depuis, la législation de l’environnement et de l’urbanisme ont considérablement évolué, ce que semble méconnaître la municipalité de ST GENGOUX, qui veut imposer ce projet sans considération de cette législation, en se fondant sur une « ignorance » du milieu impacté.


Pour le moment, les mises en gardes argumentées envoyées à la municipalité sont restées lettre morte, faisant même l’objet d’une obstruction non conforme aux principes de transparence et d’accès des citoyens à l’information et la concertation préalable sur tout projet portant atteinte à l’environnement reconnu par la Constitution Française ( Charte de l’environnement) et la Convention d’Aarhus. Ce qui motive notre requête.

Le site concerné – pré de l’Agasse, le long de la rue des Tanneries, à proximité d’un site classé, sur le lit du ruisseau Nolange ..- est pourtant symbolique de tout ce que les politiques publiques sont aujourd’hui censées protéger :

- La zone humide, le ruisseau et la nappe phréatique affleurante sont menacés d’une destruction irrémédiable, en contradiction totale avec la LEMA ( 30 déc 2006 ), les préconisations du SDAGE, le Contrat de rivière GROSNE.

- Le Nolange et son bassin versant relient les pelouses calcicoles de la côte chalonnaise, du Mâconnais et Clunisois, et leurs sites NATURA 2000 ; ils constituent en cela un maillon étant d’ailleurs à réhabiliter dans le cadre du SRCE ( Schéma régional de cohérence écologique) et du Contrat de rivière GROSNE, qui l’ignorent.


Le site constitue le dernier espace agricole entre la cité médiévale et la tour des Archers, assure la continuité historique et protège la perspective paysagère : le « cône de vue » est un élément essentiel d’un ensemble hydrographique, écologique, historique, culturel, architectural et paysager cohérent qui assure la base de l’économie touristique du département. La cité médiévale fait partie du Pays d’Art et d’Histoire « Entre Cluny et Tournus » dont elle ne saurait se désolidariser. Le site est protégé par la loi du 8 janvier 1993,
dite loi paysage et la Convention européenne ad-hoc.


Une implantation commerciale qui ignore l’importance pour le tourisme des petits commerces et du marché dans l’économie locale, ainsi que le fait que les paysages et aménités naturelles constituent un atout vital à préserver en zone rurale.


Pour éviter ce désastre, la CAPEN fait les préconisations provisoires suivantes :

- Une réunion publique précédée d’une quinzaine de consultations avec comme support une exposition réhabilitant cette « rivière oubliée » et son rôle écologique, économique et de lien social.


- La restauration de la fonctionnalité naturelle du milieu aquatique inscrite dans le Contrat de rivière GROSNE et le SRCE : espace de liberté, protection de la nappe, restauration de la ripisylve, mise en défens des berges...


- Une action de valorisation historique par le Pays d’art et d’histoire ( conférence...)



Un permis de construire a été demandé. Ce projet a-t-il déjà été validé par vos services ? Avant toute décision, nous vous demandons instamment de faire le nécessaire pour rétablir le dialogue républicain et assurer le respect des lois.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de notre haute considération.


Pour le conseil d’administration de la CAPEN 71, le président




Pièces jointes :



- Photo du pré par temps de pluie ( 28 juillet 2013)

- Extraits des délibérations du Conseil Municipal concernant le projet ATAC

- Un tract distribué à 2000 exemplaires par les associations de la CAPEN


Copies à :

- Mr le Maire de ST GENGOUX le National

- Mr le président du Conseil Général ( CDAC ; EPTB Saône & Doubs )

- Mr le Président du Conseil Régional ( SRCE )

- Mr le député Thomas THEVENOUD


________________________________________________________________________________
Confédération des Associations pour la Protection de l’Environnement et de la Nature en S&L – Association fondée en 2004

Agrée au plan départemental en 2011 – Affiliée à France Nature Environnement – 30 associations membres plus
adhésions individuelles – Siège social : 7 rue de la Reppe 71370 OUROUX S/SAÔNE - Contact s :

reseau.capen71@orange.fr – Président : thierry.grosjean5@wanadoo.fr








Colère à Saint Gengoux le National 
Autres lettres :




Le 25 octobre 2013

Lettre ouverte à
Monsieur le Maire
Mairie de Saint-Gengoux-le-National


Monsieur le Maire,

Je suis d’assez loin le débat actuel entre les partisans de la supérette sur le pré de l’Agasse et ceux qui s’y opposent. Entre les deux la majorité des habitants est - je le crains - relativement indifférente (je dirais plutôt inconsciente), avant tout intéressée, et je peux le comprendre, d’avoir sa supérette agrandie et surtout de garder sa pompe à essence (effectivement vitale).
Et pourtant ce projet localisé ici est absolument navrant car la vue à la sortie du village est superbe avec ce pré, où, il y a peu, paissaient des vaches, la tour des Archers et l’arrière-plan de la colline ; c’est comme disent les spécialistes « un cône de vue ».

Et justement, devant les dégâts irrémédiables de l’ère bétonnière, une prise de conscience récente fait que les paysages sont dorénavant considérés comme des biens culturels appartenant à tous (à tous les Français, et en cela je suis concernée) et pour paraphraser très légèrement le célèbre pamphlet de Victor Hugo :


« Quels que soient les droits de la propriété, la destruction d’un [paysage] ne doit pas être permise à ces ignobles spéculateurs que leur intérêt aveugle sur leur honneur ; misérables hommes, et si imbéciles qu’ils ne comprennent même pas qu’ils sont des barbares ! Il y a deux choses dans un [paysage] : son usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde, à vous, à moi, à nous tous. Donc, le détruire c’est dépasser son droit. »


Et aussi Wikipedia : Le paysage naturel fait désormais l'objet d'un discipline scientifique à part entière, l'écologie du paysage, et peut être considéré comme un patrimoine commun à préserver.En aménagement du territoire, la prise en compte des aspects paysagers d'un quelconque projet d'aménagement (rénovation, remembrement agricole, autoroutes, etc.) est désormais presque obligatoire. En effet le Plan local d’urbanisme des communes doit désormais le prendre en compte, et des lois comme celle du 8 janvier 1993 (dite "loi Paysage") permet la protection du paysage en tant que tel. Ainsi la plupart des projets d'aménagement, comme les plans de gestion des espaces naturels, comportent au préalable une analyse paysagère du milieu.
En application des principes de la Convention européenne du paysage, les pays de l'Union européenne sont tenus d'inventorier leurs paysages dans un souci d'aménagement, de gestion ou de préservation. En France, cet inventaire est réalisé sous la forme d'atlas de paysages, à l'échelle départementale ou régionale.

Nous connaissons tous d’affreuses banlieues de villes parsemées de centres commerciaux hideux, que nous nous empressons de fuir une fois les courses faites. Qui voudrait habiter dans une zone commerciale ?
Le rôle d’un élu - il me semble - est d’avoir une vision plus élargie qu’une amélioration « consumériste » du développement de Saint-Gengoux, par delà les lobbies industriels qui cherchent à l’influencer par tous les moyens.
Et c’est ce que vous essayez de fabriquer dans le bourg de Saint-Gengoux épargné jusque là (à part Gamm vert, prélude à une extension « moderne » du bourg). Les récents lotissements en face ne voient dans l’immédiat que l’attrait de faire ses courses à pied avec le caddy. Mais que diront-ils des passages incessants de voitures, de la noria de camions qui déchargent, de la vue sur un commerce, de leur environnement dégradé ? Changeant d’avis ils se retourneront contre vous : trop tard.
Vous allez dans le sens contraire de la prise de conscience que les zones rurales ont un atout de plus en plus vital au fur et à mesure où les villes nous dévorent : le contact avec ce bien immense qu’est le paysage naturel. Les citadins aiment la campagne pour ce qu’elle a de spécifique : son humanité, ses petits commerces conviviaux, la relation avec les commerçants, les courses qui restent un plaisir si elles se font tranquillement, sans parler de l’agrément des jardins et de la campagne toute proche. Les habitants, eux, trouvent cela « allant de soi », jusqu’à ce qu’ils se rendent compte qu’ils ont été rattrapés par l’urbanisation moche et triste faute de l’avoir combattue.

Vous « zone-commercialisez » cette entrée de Saint-Gengoux : c’est une erreur et une faute, alors que d’autres solutions d’emplacement existent (la zone artisanale par exemple et sans doute d’autres aussi discrets) qui préserveront à la fois le paysage, les rivières bien mises à mal ces dernières décennies (inconscience épouvantable des enjeux à long terme).
L’argument de créer des emplois ne tient pas car tous les petits commerces du bourg vont fermer les uns après les autres : les gens achèteront tout à cette maxi-supérette si proche du centre et s’en retourneront (comme je le ferai aussi) directement chez eux sans passer par le centre ville historique (le sens unique ne sera pas le seul coupable) et le marché du mardi s’effondrera définitivement. Mon point de vue tout personnel et que le Maximarché actuel est amplement suffisant pour les besoins courants et laisse quand même vivre les petits commerces.
La vraie modernité n’est pas de détruire mais de mettre en valeur notre patrimoine et ce n’est pas parce que la population (et la municipalité ?) est inconsciente de sa valeur (c’est banal pour elle) qu’il faut en disposer sans réflexion à long terme. Vous êtes responsable de ce qui va arriver alors il faut bien réfléchir : l’obstination juste pour dire c’est moi le chef et c’est moi qui commande, n’est pas valorisante si des dégâts s’ensuivent : au contraire l’écoute bienveillante des idées des autres prouve une force de caractère et une vraie hauteur de vue d’élu. Changer d’avis n’est pas une faiblesse mais la preuve d’un esprit ouvert et capable de questionnement et je ne doute pas, jusqu’à la preuve du contraire, que vous soyez de ceux-là.

Vous remerciant vivement de m’avoir lue avec bienveillance je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, mes salutations les meilleures.








Monsieur le Maire
Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux,

Je vous écris aujourd'hui concernant le projet de supermarché-station-essence sur le pré de l'Agasse.
Bien des points posent questions :
- D'abord, comment ça se fait que depuis le temps, vous n'ayez à ma connaissance et à ce jour , organisé aucune réunion publique sur ce sujet ?
- Pourquoi n'avez-vous pas répondu au courrier de la CAPEN qui vous a été adressé en février 2013 et aux différents arguments avancés ? (je vous remets le courrier ci-joint). Le devoir de transparence vous y oblige, vous faites là obstruction aux informations.
- Quelles sont les véritables motivations d'un tel projet ?
J'entends dire que le Maximarché serait trop petit mais pour le fréquenter régulièrement à des moments très différents , il n'y a jamais plus de 3 personnes avec moi dans la file devant les caisses !!! Quelques très rares petites pointes de fréquentation l'été, justifient un nouveau supermarché ??? Vous ignorez que nous sommes à l'heure du développement durable, de la réflexion du consommer mieux, moins et local ? Et qu'un supermaché peut se rénover ?
- on parle d'agrandissement : mais le permis de construire mentionne 1714 m2, ce qui est quasiment la surface actuelle Maximarché + parking + station essence ??? C'est donc un mensonge....à moins qu'un projet d'extension couve derrière ??
- Pourquoi avez-vous écarté d'office la proposition de la mairie de Santilly d'un autre terrain (et qui n'est pas en zone de protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager ) ou toute autre possibilité - La Chassagne par exemple ?

De plus, vous n'êtes pas sans ignorer, je l'espère, que passe là un cours d' eau LE NOLANGE. Je vous rappelle que le pré A l'Agasse correspond au fond de la principale vallée de St Gengoux, là où la nappe phréatique affleure. Ce projet va à l'encontre de cette loi - que nul n'est censé ignorée : Loi n° 2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques et le code de l'Environnement article R214-1.
Tout comme vous avez ignoré depuis des années tout le travail autour du bassin de la Grosne et le contrat de Rivière qui a été signé il y a un an.

- Enfin, qu'en est-il donc de cette question de placer une station d'essence avec toutes ses cuves dans le sol juste là où une nappe phréatique affleure ?
Si il faut répondre à un irréprisible besoin de modernité de certains habitants qui réclament un supermarché famblant neuf, il n'est pas nécessaire de le faire en mettant en péril l'environnement....
et le centre ville de Saint-Gengoux-le-National.


En comptant sur votre conscience d'élus dont c'est le devoir de répondre aux questions de leurs concitoyens,
j'espère pouvoir vous lire ou vous entendre en réunion publique point par point.






Monsieur le Maire,

Je vous écris concernant la demande de permis de construire d’un supermarché, d’un parking et d’une station-service dans votre bourg.

Hors considération du classement en ZPPAUP et de l’importance et fragilité écologiques de l’espace naturel humide sur lequel sont prévues leurs implantations, je voudrais porter votre attention sur la cité de St Gengoux.

Vous disposez d’un trésor. La cité jouvencelle est le seul exemple de lotissement gotique achevé dans le Pays d’art et d’histoire. Elle représente un témoignage exceptionnel de l’urbanisme médiéval.

Ce patrimoine encore lisible par son tissu urbain l’est difficilement - depuis le remblaiement fossé du rempart - dans sa relation avec le paysage dans lequel il s’inscrit.

Avec la construction, en cet endroit, du supermarché accompagnée de celle de la station service, nous assisterions à la défiguration définitive de ce bourg exemplaire... et adieu richesse du paysage, du patrimoine, de l’eau, de la biodiversité et bien commun...

Avec l’abandon de ce projet, s’ouvrirait la chance de redécouvrir la rivière et de retrouver la cohérence de la cité par tous les éléments qui la composent.

En portant le regard plus loin, on pourrait imaginer que sur ce sol fertile et précieux naitraient des
jardins, si vitaux pour les habitants du cœur de la cité et si nécessaires pour réduire la vacance affectant les logements anciens.

En vous remerciant de m’avoir lue avec intérêt et en espérant le renoncement du projet de supermarché à cet emplacement, veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de ma considération.






Monsieur le Préfet, le Maire, etc.
Habitant à proximité de ou à Saint-Gengoux-le-National j’ai découvert il y a peu qu’un espace naturel traversé par un cours d’eau le Nolange, donc protégé par la législation sur la protection et la réhabilitation des cours d’eau (Cf. (Loi sur l'eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006) , allait être remblayé pour accueillir un supermarché, et qu’un permis de construire était affiché.
Ce permis de construire avait été refusé par le passé, il me semble pour ces raisons, je suis donc étonnée qu’il soit maintenant validé par vos services, en contradiction avec la loi.
Veuillez agréer, Monsieur …., l’expression de ma considération.







Monsieur.....,
Nous apprenons qu’un pré traversé par le cours d’eau de la cité médiévale de Saint Gengoux le National (le Nolange), était menacé de remblaiement pour y construire un supermarché, un parking et une station-service, et qu’une demande de permis de construire venait d'y être affichée. Or, cet espace naturel humide de très grand intérêt, à plus d'un titre, pour la cité et l'écologie de la région est, par définition, protégé par la Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques. 
Par ailleurs, la vie économique de la région de St Gengoux a plus à attendre d'un tissu dense de producteurs locaux, si possible en vente directe, que d'un supermarché diffusant des produits d'origine lointaine. En outre, les consommateurs de la région sont plus à même de contrôler la qualité des produits dont ils se nourrissent, et donc de se maintenir en bonne santé, quand ils s'approvisionnent chez des producteurs locaux dont ils peuvent vérifier les méthodes agronomiques (OGM, pesticides, engrais...) plutôt que dans un supermarché diffusant des produits d'origine lointaine, et par nature incontrôlables.
Enfin, l'artificialisation d'un pâturage, par ailleurs inondable, est une erreur d'urbanisme tant de fois regrettée qu'elle ne doit plus être commise.
Pour ces raisons, je souhaite que vos services ne donnent par leur accord à ce permis de construire

Veuillez agréer, Monsieur ….., l’expression de ma considération








Monsieur le Préfet,

A Saint Gengoux, sans l'ombre d'une concertation préalable, a été relancé un projet de grand remblai supportant un nouveau supermarché, un parking et une station-service. L'emplacement prévu est le pré A l'Agasse, entre cité médiévale et Tour des Archers, un espace extrêmement important pour la structure générale de la cité et bien au-delà. Or, voici une vingtaine d'années, le même projet au même endroit avait fait l'objet d'une forte opposition de la population. Il avait été abandonné et le pré classé en ZPPAUP.

Depuis cette relance - plusieurs années déjà - il est impossible de faire comprendre à la municipalité de Saint Gengoux le National la nuisibilité dudit projet. Il a même été impossible de se faire entendre. Ainsi, qu'il s'agisse du courrier d'une ancienne Jouvencelle férue d'histoire – Madame Mondange – informant des inondations remarquables et de l'avertissement pour l'avenir d'un ancien Conseil Municipal (1), ou des lettres et demandes de dialogue d'autres personnes et associations, la municipalité s'est murée dans un mutisme aussi systématique qu'officiel :
"Monsieur le Maire donne lecture de plusieurs courriers, de la CAPEN nous interpellant sur les risques de zones humides du lieu d'implantation du futur ATAC, le conseil décide de ne pas répondre (…)". Cela figure dans le compte-rendu de la séance du 20 février 2013.

Cet aveuglement et cette obstination se sont traduits par une obstruction à la circulation de l'information, tant vers les administrations que vers la population et les associations. Les premières sont restées dans l'ignorance des réalités de terrain, et aussi bien les Jouvenceaux que les associations du secteur ignoraient encore, au début de l'année, le processus d'élaboration d'un Contrat de Rivière nous concernant et auquel nous aurions dû être associés; également l'évolution de la législation sur l'eau, etc. Aucune forme de régulation n'a, donc, pu jouer.

Tout cela est extrêmement dommageable pour les raisons qui ont conduit au classement de cet espace il y a vingt ans. Mais il y a plus : le pré A l'Agasse visé par le projet commercial est en fond de vallée, là où la nappe phréatique est la plus proche, où elle affleure en période pluvieuse (photo jointe). Le pré correspond exactement au lit (lit mineur et lit majeur) du cours d'eau historique de la cité médiévale, le Nolange; celui-là même qui alimentait les fossés bas des remparts de la cité médiévale jusqu'à la fin du XVIIIème siècle et coulait dans un canal, entre le Bourg-Hameau et la rue des Tanneries, jusqu'en 1962.

Toutes les cartes, depuis la carte de Cassini, le plan cadastral du hameau de Nourue de 1817 (2), la carte de 1835 (extrait joint), la carte d'état-major (1820-1866)... jusqu'à la carte IGN de 1978 (ci-joint un extrait), témoignent du tracé du ruisseau le Nolange dans la cité et de la réalité de son lit mineur en bordure du pré A l'Agasse visé par le projet commercial.

En tant que lit du ruisseau, zone d'expansion des crues et partie du réseau hydrographique local à restaurer pour la qualité de toutes les eaux de l'aval et la continuité écologique entre les pelouses calcicoles de la Côte Chalonnaise, celles du Mâconnais, et les espaces protégés de la Grosne, le pré qui serait détruit par la réalisation du projet commercial ATAC est protégé par la Loi sur l'eau et les milieux aquatiques. Comme dans tout le Bassin de la Grosne, celle-ci s'applique au cours du Nolange et à ses affluents, et invite à leur réhabilitation.

Le pré A l'Agasse est une partie essentielle d'un ensemble hydrographique, écologique, historique, architectural et paysager cohérent qui, malheureusement, a été très dégradé ces dernières décennies. Mais rien n'est perdu encore – à moins que la construction du remblai soit autorisée. La protection effective et la restauration du lit du Nolange pourraient amorcer une réhabilitation de cet ensemble qui profiterait à la cité - bien sûr à son dynamisme touristique - comme à toute la région. Une opération qui serait infiniment plus profitable à une économie locale qui ne demande qu'à se redévelopper, qu'un nouveau renforcement (deux fois destructeur à cet endroit) de la grande distribution. Une protection et une réhabilitation d'autant plus nécessaires que la cité fait désormais partie du Pays d'Art et d'Histoire "Entre Cluny et Tournus".

Détail qui peut avoir une importance pratique et budgétaire : la restauration serait facilitée, pour le cours du Nolange, par l'existence du canal réalisé au XVIIIème siècle, lequel a simplement été recouvert.

Les amoureux du site de Saint Gengoux le National sont à votre disposition pour toute information complémentaire.




Pièces jointes :
  • Photo : le pré A l'Agasse par temps de pluie (28 juillet 2013)
  • extrait de la carte IGN 2927E_25K_1978
  • extrait de la carte de 1835 où le fond de vallée est clairement défini.



(1) extrait des c.r. du Conseil Municipal de St Gengoux, 11 septembre 1902 :
"(...) Considérant que ce danger de grande crue n'est pas un danger illusoire et que la population de Saint Gengoux le National, a parfaitement conservé le souvenir de la crue de 1867, où les eaux se sont élevées à plus d'un mètre sur la r oute et ont envahi les maisons voisines (...)"
"la route" est la Route des Tanneries qui longe le Pré A l'Agasse, et "le ruisseau des Tanneries" est décrit comme étant "d'une grande largeur et assez grande profondeur".
(...) En 1867, une poche d'eau creva dans la montagne. En quelques heures, l'inondation envahit l'école. L'eau monta dans les classes presque jusqu'au plafond (...)".
Extrait de "Trois siècles d'enseignement libre" par J.D.M. Dutroncy, bulletin La Paroisse, juillet 1938.
L'école était, alors, dans le couvent des Ursulines, l'actuel Foyer Rural, rue des Tanneries.










A Saint Gengoux le national, la mare du Chemin des Gourles, sur le Mont Goubot, est comblée. Sa destruction a commencé juste après la déclaration d'amour de la municipalité pour la protection des eaux et des continuités écologiques






Mais l'eau est toujours là...






La mare il y a 3 mois


Reste l'énigme : pourquoi cette nouvelle destruction ?












été 2013



Toujours dans le catalogue des découvertes originales,
la Circulaire du 11 février 2013 relative à la feuille de route des services déconcentrés dans le domaine de l’eau, de la biodiversité et des paysages pour la période 2013-2014
...est très intéressante. Elle recommande de faire tout ce qui ignoré à Saint Gengoux.

En particulier :
2.4. Gestion des milieux aquatiques
2.4.1. Restauration de la continuité écologique et de l’hydromorphologie des cours d’eau
2.4.5. Préservation des zones humides
3.3.1. Mise en œuvre d’une trame verte et bleue
3.4. Mise en œuvre de Natura 2000
4.1. Protection et gestion des sites


Pourtant, elle ne peut être ignorée...
NOR :
DEVL1302354C
(Texte non paru au journal officiel)
La ministre de l’écologie , du développement durable et de l’énergie

à
Pour exécution :
Préfets Maritimes
Préfets de région
- Directeurs régionaux de l'environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL)
- Directeurs de l'environnement de l'aménagement et du logement (DEAL)
- Directeur régional et interdépartemental de l'environnement et de l'énergie (DRIEE)
- Directeurs interrégionaux de la mer (DIRM)

Préfets de département
- Directeurs départementaux des territoires (DDT)
- Directeurs départementaux des territoires et de la mer (DDTM)
- Directeurs départementaux de la protection des populations (DDPP)

Pour information :
- Directeurs généraux des agences de l’eau,
- Directeur général de l’Oncfs,
- Directeur général de l’Onema,
- Directeur général de l’ONF
- Directeurs généraux des Offices de l’eau,
- Directeurs des Parcs Nationaux et de Parcs nationaux de France
- Directeur de l’Agence des Aires Marines Protégées
- Directeur de l’IFREMER
- Muséum National d’Histoire Naturelle / Service du Patrimoine Naturel
- SGG
- MEDDE/DGALN/DEB, MEDDE/DPMA
- MEDDE/SG (SPES et DAJ),
- MAAF/SG et DGPAAT

Curieux que cela reste sans effet







Catalogue des découvertes originales, 
nous avons trouvé...
Une déclaration d'intention du Conseil Général de Saône et Loire affichée et reprise très largement :

Préservation et valorisation des espaces naturels sensibles

Une politique départementale engagée




La Saône-et-Loire présente une grande diversité de milieux naturels qui en font l'une de ses principales richesses patrimoniales.

Néanmoins, depuis ces deux dernières décennies, à l’instar de l’ensemble du territoire national, la qualité des espaces naturels sensibles et des paysages tend à régresser. De nombreuses menaces pèsent en effet sur la qualité de notre environnement : urbanisation croissante, développement de l’agriculture intensive, développement de grandes infrastructures, extractions de matériaux…

Face à ces enjeux environnementaux d’intérêt mondial, le Département de Saône-et-Loire a souhaité s'impliquer de manière plus volontaire en instituant la préservation des milieux naturels et l’amélioration du cadre de vie des citoyens comme l’un de ses objectifs d’intervention prioritaires.

Le développement de cette politique ENS ambitieuse se décline sous différentes formes :
  • acquérir une meilleure connaissance du patrimoine naturel départemental,
  • préserver les espaces naturels remarquables de Saône-et-Loire notamment au regard des menaces pesant sur ses richesses patrimoniales,
  • répondre aux attentes de la population en matière d'amélioration du cadre de vie et de développement du tourisme de nature,
  • sensibiliser tous les publics aux enjeux que représente la préservation de l'environnement et des milieux naturels.

Pour mener à bien ces objectifs, le Département a mis en place en 2006 un outil stratégique adapté : le schéma départemental des espaces naturels sensibles (SDENS).

Parallèlement, en vue de valoriser cette démarche aux côtés des Conseils généraux, la Saône-et-Loire a signé, la même année, la Charte nationale des espaces naturels sensibles.


Une mise en œuvre qui avance peu à peu…

A l’issue d’un inventaire général des sites naturels de Saône-et-Loire, une étude multicritère a été menée en collaboration avec le Conservatoire d’espaces naturels de Bourgogne (CENB), portant notamment sur la richesse patrimoniale, l’intérêt floristique, le contexte touristique, les menaces…

Ce travail a permis de sélectionner 50 sites naturels présentant un intérêt écologique remarquable et ne bénéficiant pas encore de mesures de protection ou de gestion. Ceux-ci, de par la rareté des milieux et des espèces présentes, sont désormais considérés comme sites prioritaires d’intervention au titre du SDENS71.

Ainsi, conformément à sa politique, le Département s’attachera à protéger prioritairement ces milieux sensibles et à valoriser leurs intérêts écologiques et paysagers, soit directement en tant que maître d’ouvrage, soit indirectement en soutenant financièrement les collectivités et associations locales s’engageant dans cette démarche.
Le Conseil Général de Saône et Loire

Saint Gengoux le National n'est pas en Saône et Loire ?







juin 2013

Eau, aluminium et Alzheimer

(…) L’aluminium est reconnu comme un neurotoxique. C’est en raison de cette spécificité que progressivement casseroles et récipients en cette matière ont été retirés de la vente. Ca c’était la partie émergée de l’iceberg. On se rend compte en effet que le sulfate d’alumine (alun) est utilisé pour purifier l’eau du robinet. Le problème c’est que de l’eau, on en consomme beaucoup et que les particules d’aluminium présentes qui s’y trouvent, malgré des niveaux faibles, sont rendues, par leur forme hydrosoluble, particulièrement bien assimilables par notre organisme. (...)


Veolia, l’aluminium et l’eau potable…


Camelford water pollution incident


Death of Alzheimer victim linked to aluminium pollution



Agir pour une gestion publique de l’eau











Réunion publique sur l'EAU
Notre eau potable à Saint Gengoux
du 3 juin 2013

Une très intéressante réunion qui a permis d'y voir plus clair sur de nombreux points.

Par exemple : 

>>> Premier point remarquable souligné par l'intervention de Jean-Louis Linossier (CACE*) suivie de plusieurs autres : 


L'eau est l'un des premiers biens communs 

Toute décision relative à sa maîtrise et à sa gestion est d'une très grande importance, d'une importance exceptionnelle.

A Saint Gengoux, fort de la délégation qui venait de lui être accordée, la municipalité s'est octroyée le droit de décider seule d'abandonner complètement cette maîtrise et cette gestion ; donc d'abandonner ce bien commun primordial entre des mains étrangères - le Syndicat des Eaux – qui se sont empressées de le transmettre au privé.  

Sans même faire appel à la notion de bien commun et de communaux, en bonne gestion, la délégation de pouvoir perd, justement, tout pouvoir quand il s'agit de décision particulièrement importante.  

Dans une copropriété, ni le syndic, ni le syndicat des copropriétaires ne peuvent décider d'une transformation ou simplement de travaux importants sans réunir une assemblée générale extraordinaire où la décision ne sera prise qu'à la majorité absolue.

Point d'AG à Saint Gengoux. Juste une réunion d'information unilatérale pour énoncer toutes les bonnes raisons de privatiser. Et refus des objections et des propositions soulignant la nécessité de sauvegarder la source de Montvallet (installation d'une décantation, création d'une zone de protection en négociant avec les propriétaires, etc.).

Il s'agit d'un abus de pouvoir manifeste. 


>>> La CACE et le collectif local ont ensuite dénoncé la facturation inique qui pénalise les petits au profit des gros consommateurs d'eau, calcul adopté par la municipalité et le Syndicat des Eaux (avec un lourd abonnement commun à tous, quelle que soit la consommation).  

Outre qu'il fait payer l'eau plus cher aux plus modestes et aux économes, d'autant plus qu'ils sont modestes et économes, ce mode de facturation n'encourage pas aux économies. 


A propos de la source de Montvallet 

l'abandon inéluctable de la source de Montvallet pour cause de turbidité durant les périodes pluvieuses (réunion d'il y a environ 4 ans). Alors, elle refusait même d'envisager seulement l'idée d'un accord de bassin avec établissement d'un périmètre (ou « zone ») de protection. 

>>> Nous avons appris que la source de Monvallet (106 000 m3 en 2012) est maintenant considérée avec grand intérêt par le Syndicat des Eaux, et que l'établissement du périmètre de protection est en projet. Mais cette sauvegarde au profit du privé n'est due qu'à une intervention préfectorale. 

Donc, les élus municipaux, dont le rôle est d'être les défenseurs du bien commun, se sont empressés d'abandonner la ressource et n'ont rien fait depuis pour rattraper la situation ! 

Mieux encore, interrogé à propos de l'indispensable zone de protection de Montvallet qu'il refusait hier, un élu, viticulteur bien connu, s'est rapidement énervé. Glissant rapidement des labours principalement en cause au vignoble de St Roch, il s'est brusquement insurgé : "Et les vignes, on en fait quoi ? On les arrache ?". Et de rejeter la perspective de l'indispensable conversion en agriculture biologique : "Le bio, c'est n'importe quoi"
 
Serait-ce l'une des "raisons" pour lesquelles les élus locaux ont si facilement envisagé l'abandon de la ressource – le bien commun des Jouvenceaux – et n'ont rien fait pour le récupérer ? 


>>> Juste après cette brillante sortie (sortie physique de l'élu également), un autre élu s'est lancé dans une démonstration manichéenne pour tenter d'affaiblir la contestation de l'injustice de la tarification, arguant faussement que la part fixe, la même pour tous, est la seule façon de couvrir équitablement les charges ! 

Détail remarquable : cet élu est un très gros consommateur d'eau.

Plutôt que de revenir vers le bien commun et de défendre une répartition équitable des charges, les élus municipaux ont achevé de démontrer qu'ils servent leur intérêt particulier et sont incapables de s'ouvrir aux évolutions nécessaires. 


Rapprochement : 

La consommation de St Gengoux est d'environ 60 000 m3 maxi. Soit beaucoup moins que n'en produit la source de Montvallet... Celle qui devait être abandonnée, mais dont on apprend, par le Syndicat, qu'elle peut produire plus encore. C'est donc confirmé par la dernière étude hydro-géologique : Saint Gengoux a des ressources largement suffisantes pour être autonome et en régie municipale.



ACE :
ASSOCIATION DES USAGERS DE L’EAU, L’ASSAINISSEMENT ET POUR L’ENVIRONNEMENT






Suite à la pétition sur la facture d'eau à Saint Gengoux le National
Lundi 3 juin à 19H au Foyer Rural

SOIREE
DEBAT et PROJECTION
Notre eau potable à Saint Gengoux

1ère partie
Réunion publique d'information
avec l'occasion de poser vos questions
à M. Bordet, président du Syndicat des eaux de Grosne et Guye
et une associations d'usagers de l'eau

2ème partie
Projection et débat
de "Water makes money" (réalisé par Leslie Franke
et Herdolor Lorenz), documentaire sur la gestion privée de l'eau
en présence de jean-Luc Touly





"Water makes money, comment les multinationales transforment l'eau en argent"
de Leslie Franke et Herdolor Lorenz.
A Paris, au cinéma La Clef.
Ceux qui ne l'ont pas vu sur ARTE mardi 22 mars, à l'occasion de la journée mondiale de l'eau, ont tout intérêt à voir cet excellent documentaire sur la manière dont un bien commun essentiel est accaparé, détourné, gâché, tout en vidant les poches des usagers.

Leslie Franke et Herdolor Lorenz décortiquent les méthodes et le réseau propagandiste et corrupteur qui ont permis aux trusts – au premier rang desquels Veolia et Suez – de s'imposer là où tout était organisé et géré à long terme par les administrations publiques et les communautés. On voit ainsi que les lobbies ont pénétré les milieux politiques, syndicalistes, universitaires, scientifiques, médiatiques, de la protection de la nature, etc.
Plaçant leurs hommes, gagnant des complicités, ils ont multiplié les relais diffusant à satiété leur point de vue et leurs incitations, pour influencer les conseils municipaux comme les parlements et les institutions internationales.

Parmi les manoeuvres favorites des lobbies, figure le substantiel "droit d'entrée" aux municipalités. Souvent présenté comme un cadeau accompagnant la cession au privé, c'est en fait un prêt, un crédit que les usagers, devenus clients, vont payer largement, et avec les intérêts. Sans compter la réduction de l'entretien des réseaux et l'oubli de la préservation de la ressource.

Lors d'une séquence fascinante, on voit des syndicalistes s'opposer aux dénonciateurs des malversations de l'un de ces trusts sous prétexte de défense de l'emploi et du salariat. Cela rappelle beaucoup de choses à l'alternatif qui a vu souvent des victimes désignées prendre le parti de la domination et de la pollution. Cela souligne l'opposition entre les deux civilisations : celle de la domination de la nature et des hommes, avec ses profits, ses assujettis et ses coûts illimités, et celle, conviviale, de la compréhension du vivant, et des biens communs repris en mains localement pour le long terme.

Un autre passage remarquable nous apprend l'existence de chaires universitaires patronnées par les lobbies, et l'ampleur de la pénétration dans l'enseignement et la recherche. Cela et d'autres stratégies, par exemple ce "Forum Mondial de l'Eau" qui n'est qu'une vitrine commerciale, font irrésistiblement penser à quelque chose de plus ancien et qui a eu une influence considérable sur les orientations imposées depuis une soixantaine d'années. Il s'agit du Congrès pour la Liberté de la Culture, fer de lance de l'offensive capitaliste mondiale. Mêmes méthodes de propagande et de corruption. Mêmes objectifs : imposition de la culture mécaniste anti-nature et promotion des technologies dures, captation et concentration des pouvoirs sous le voile de la démocratrie représentative, et spoliation des biens communs + destructions planétaires. Nul doute que si l'on pouvait remonter des uns aux autres, on découvrirait des connexions très intéressantes.

Vidéo bande annoncehttp://www.watermakesmoney.com/fr/bande-annonce-.html
http://www.watermakesmoney.com/fr/le-film.html http://www.acme-eau.org/Water-makes-money-ou-comment-les-multinationales-transforment-l-eau-en-argent-sur-ARTE-mardi-22-mars-20h40-21h55-dans-le_a2890.html
Si le film ne passe pas près de chez vous, le DVD coûte 10 €
C'est l'occasion de le visionner avec les amis, les voisins, vos conseillers municipaux favoris.









avril 2013


Nouvelles censures à la télé : les vendeur de produits toxiques n'aiment pas être démasqués, ni les spoliateurs de l'eau
Un bon dossier paru dans TéléObs de début mars



Avec France 2, la journaliste de Ligne de Mire est poursuivie par Dexia pour diffamation à propos de son enquête pour « Envoyé spécial » sur les emprunts toxiques contractés par les mairies. Alors que l’assignation fait plusieurs dizaines de pages – l’obligeant à se justifier de la quasi-totalité du commentaire de son 30-minutes -, Linda Bendali regrette « une technique de dissuasion massive ». Il faut dire que la banque réclame aussi 100 000 euros de réparation, normalement assumée par le producteur. Ce qui explique que certaines agences de presse qui s’adonnent à l’investigation provisionnent des frais d’avocat à chaque enquête. Egalement sous le coup d’une plainte du Crédit Agricole suite à une émission de « Cash investigation » consacrée au greenwashing (écoblanchiment), France 2 aurait déjà été sanctionnée financièrement par la banque qui a retiré ses spots des écrans de France Télévisions.
(...)
La lumière s’éteint et le film commence. Sauf que nous ne sommes pas au cinéma mais devant la dix-septième chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Ce 14 février, l’audience s’ouvre avec la projection de trois extraits de « Water Makes Money », un documentaire qui dénonce les pratiques des multinationales de l’eau. S’estimant diffamée, Veolia poursuit en justice le distributeur et un des protagonistes, en l’occurrence un de ses salariés. Etonnamment, Arte, qui a diffusé le sujet pour la première fois en 2011, n’a, elle, pour le moment, pas été inquiétée. Cette procédure a pourtant le mérite de poser une question plus que jamais d’actualité : est-il encore possible d’enquêter sur les grands noms du business à la télévision ?
(...)
France, république bananière...





Des captages à sauver en saône-et-loire

Trois ministères (Développement durable, Agriculture, Santé) ont identifié en France 507 captages menacés par les pollutions diffuses. En Saône-et-Loire : Laives, Montbellet, Farges-les-Mâcon, Saunières sont sur la liste, L’étang de Brandon, le lac de la Sorme et Vendenesse-sur-Arroux sont aussi engagés ou à l’étude.Dans son programme 2013-2018, l’Agence de l’Eau retient plusieurs pistes d’actions : économiser l’eau, améliorer l’assainissement rural et sa gestion en temps de pluie, la restauration des rivières et des zones humides.(...)







Des agriculteurs dans le rôle du dépollueur

Pour la première fois en Saône-et-Loire, six agriculteurs vont recevoir ce printemps des aides pour lever le pied sur 280 hectares de l’aire d’alimentation de trois captages de Laives : 213 €/ha pour la gestion extensive de prairie (fertilisation limitée), 261 €/ha de prairie avec absence totale de fertilisation et de pesticide, 342 €/ha pour les champs de culture convertis en prés avec zéro engrais, zéro pesticide. Ils exercent à Laives et Nanton, et ont été volontaires pour s’impliquer depuis 2012. Ils toucheront ces aides pendant cinq ans, la durée de leur engagement (...)








Restauration de la continuité écologique 
des cours d'eau


Les cours d’eau touchés par ce type d’intervention ont complètement disparu des cartes... et de la surface de la Terre.

Principaux dysfonctionnements identifiés
La couverture complète de cours d’eau est sans conteste l’intervention humaine la plus traumati-
sante pour le milieu naturel puisquelle se traduit par la disparition totale de ce dernier. Il s’agit alors à la fois d’une disparition complète des habitats, des faciès, de la ripisylve, des relations entre la nappe et les berges, etc., mais également d’une discontinuité écologique majeure sur le réseau fluvial. Il existe peu de données précises dans la littérature mais on peut admettre qu’un linéaire de plus de 25 - 30mètres de couverture de cours d’eau constitue une altération déjà très lourde, notamment vis à vis du franchissement par les poissons. Outre l’absence de lumière, qui pose un grave problème pour de nombreuses espèces piscicoles, ce sont souvent les conditions hydrauliques extrêmes qui empêchent la franchissabilité des portions de cours d’eau enterrées (fortes vitesses, faibles profondeurs en étiage, fond souvent lisse (béton). Indépendamment de l’aspect « franchissabilité », lampleur du traumatisme engendré par la couverture d’un cours est dépendante de plusieurs facteurs dont la longueur touchée, la structure du lit à l’intérieur du voûtage (granulométrie « naturelle » du fond du lit en opposition avec du béton lisse, par exemple), la présence ou non de surfaces exondées à l’intérieur dun voûtage (bancs de graviers, berges), etc.

Principes de restauration Niveau R3
La méthode la plus radicale consiste à découvrir totalement le cours d’eau et à le « recréer » intégralement dans son thalweg naturel en respectant sa morphologie d’origine (tracé en plan, profils en long et en travers)
.
Niveau R2
Si l’emprise foncière de l’ancien tracé n’est pas disponible, un moindre niveau d’ambition sera visé. On pourra « découvrir » le cours d’eau et lui redonner des berges naturelles (adoucissement de pentes, végétalisation, etc.), recréer un lit d’étiage avec une morphologie plus adéquate (mise en place de substrats favorables, création de caches, de déflecteurs, etc.).

Niveau R1
Si pour diverses raisons techniques et financières, la découverture n’est pas envisageable, on recherchera néanmoins à mettre en œuvre des mesures de limitation des impacts, tels que la création de puits de lumière sur le linéaire couvert (pour autant que ce dernier ne soit pas trop long), la mise en place d’un substrat alluvial en fond de lit, la création de surface sexondées à l’intérieur du voûtage, la mise en place déléments physiques (cailloux, blocs, rondins, déflecteurs, etc.) de diversification des faciès et de facilitation du franchissement par les poissons







Colère à Saint Gengoux le National :
Après la privatisation, une pétition toujours à propos de l'eau maltraitée dans cette cité...

La hausse de notre facture d'eau : explications ?

Nous avons remarqué une très forte hausse de notre facture d'eau depuis que la gestion de l'eau, l'assainissement et la facturation est délégué à la SDEI.
Nous souhaitons une information claire sur les raisons de cette hausse.
Le conseil municipal a décidé de céder l'exploitation de l'eau, l'assainissement et la facturation à la SDEI qui est une filiale de Lyonnaise des Eaux, qui est une filiale de SUEZ Environnement.
Une décision qui demande un véritable débat de fond, qui n'a pas eu lieu...
L'eau privée coûte plus cher que l'eau publique (en moyenne nationale de 25 à 45 %)*
pour la simple raison qu'une entreprise privée empoche les gains de productivité, contrairement à des services publics qui répercutent les gains sur le prix de l'eau. La facture d'eau n'est pas un impôt.


Vu notre situation locale, une information claire nous parait indispensable pour que les bonnes décisions soient prises. Trouvons une solution avec pour but recherché le seul intérêt des usagers. 
 
Et pourquoi pas un retour aux sources avec le retour à la régie publique ?
C'est pourquoi nous rassemblons les signatures des habitants et usagers et demandons une réunion publique pour débattre de ce sujet avec les élus responsables de la gestion d'eau et d'assainissement.
Au cas ou la mairie de St Gengoux ne répond pas a notre demande (ce que nous ne souhaitons pas) nous organiserons avec vous une réunion d'information publique.
 
Les usagers jouvenceaux de l'eau doivent payer l'eau à son juste prix, le service public d'eau et d'assainissement ne doit pas être un commerce.
* source : CACE : Coordination nationale des associations de consommateurs d'eau – www.cace.fr
Eau source de vie : pas de profit !
Quelques habitants de Saint-Gengoux










Colère à Saint Gengoux le National 
mars 2013
Action Solidarité Rurale


Pour la défense de l’équilibre environnemental et humain entre Grosne et Guye



Et l’EAU dans tout ça ?!
Malgré nos sollicitations, la Mairie de Saint Gengoux n’a pas souhaité nous rencontrer, ni organiser un débat public comme nous le demandions.
A défaut, nous avons décidé d’alimenter le débat – qui existe de toute façon et se développe naturellement - en faisant part de notre point de vue et en enrichissant la question de l’implantation/extension d’un nouveau supermarché avec des informations qui n'ont jusqu'alors pas été mises dans la balance.  .

Des cours d'eau maltraités et oubliés
L'absence de réactions devant nos mises en garde concernant le ruisseau de Nolange, la nappe phréatique, la zone inondable, a fini par nous révéler une sorte d'oubli officiel de l'eau à Saint Gengoux. C'est au point que le Nolange, principal ruisseau de Saint Gengoux, celui au bord duquel la cité a été construite - tout de même ! - n'apparaît pas sur certains plans de la cité. Et cela se comprend : on peut visiter Saint Gengoux, sans voir qu'il y a là un ruisseau et comprendre que la cité médiévale s'est intentionnellement développé sur ses rives.

Le lit du Nolange , le Parking et la Station service .
Le Nolange, Ru au bord duquel St Gengoux s’est construit, a été transformé à une époque en égout, puis enterré et oublié, mais il n’est pas mort, et il ressort, non loin de la Tour des Archers .après être passé à travers le terrain ou doit se construire l’ensemble commercial - avec station-service : il s'agit donc d'un site particulièrement inapproprié. Les remblais et les endiguements l'ont dissimulé et trompent beaucoup d'observateurs, mais c'est une prairie humide qui comprend le lit mineur (principal) du ruisseau et son lit majeur (son espace d'expansion). C'est donc une terre agricole à préserver. C’est de plus une zone potentiellement inondable - surtout si le ruisseau est rouvert et restauré comme le préconisent les nouvelles politiques de la qualité de l'eau, de l'embouchure à la source. Mauvaise pioche pour une station-service !

Cette prairie humide est donc aussi un lieu où la nappe phréatique est toujours très
proche, comme dans tout le fond de vallée.

Diffusées depuis février 2008 auprès de différents acteurs locaux, ces informations n'ont pas éveillé l'intérêt et n'ont stimulé aucune conscience des dangers du projet et de ses impossibilités.

Cette lettre rappelle le classement de tout le secteur menacé en ZPPAUP pour sa valeur historique et paysagère. N'oublions pas que cela a été fait grâce à l'action d'une association jouvencelle voulant sauvegarder et valoriser le patrimoine
architectural et historique de la Cité médiévale.

La lettre se poursuit en présentant les faiblesses environnementales et juridiques du projet soutenu par la municipalité...

 « Le pré voisin de GammVert n’est pas un banal terrain sans spécificité et qui pourrait être « valorisé » par une construction. Il est surtout :
  • Une partie importante du fond de vallée du ruisseau de Nolange qui, du Nord au Sud, structure la Cité médiévale et le Bourg Hameau en récoltant les eaux de différentes sources, entre autres les eaux de la Fontaine de Jouvence.
  • Un espace où la nappe phréatique affleure ; exactement là où on n'installe pas un parking et encore moins une station service.

C’est donc un espace humide fragile dont la préservation concerne toutes les eaux en aval, et particulièrement, le captage des eaux au pont d’Epinet, le principal du canton. C’est bien entendu une zone inondable. A ces titres, ce pré est protégé par la loi.

Hors la question de l'eau et de sa préservation, nous soulignons encore que la traversée de St Gengoux par le ruisseau de Nolange est extrêmement importante à tous points de vue : écologique, historique, architecturale, etc.

Pour ces raisons, la CAPEN vous demande de surseoir à votre projet. En vous inspirant de la politique préconisée par le Conseil Général
, vous pourriez au contraire envisager une remise en valeur de la vallée du ruisseau de Nolange, enrichissant son attrait touristique, patrimonial et social. Par exemple, la prairie humide serait idéale pour le maraîchage et/le jardinage, activités pour lesquelles la terre agricole manque à St Gengoux.Pour la CAPEN, le président, Thierry GROSJEAN

Petit rappel historique des crues locales :
  • en janvier 1867, l’eau était à plus d’un mètre dans la rue des Tanneries
  • en 1875, 150 ha avaient été submergés, soit 1/6e du territoire de la commune correspondant aux lits majeurs du Nolange et du Chirot (la zone inondable)
  • en 1902 le Conseil Municipal avait eu la sagesse de rappeler ces antécédents.
  • en décembre 1982, et mai 1983, les inondations à ST GENGOUX avaient été classées « catastrophe naturelle » ( JO du 13/01/83 et 24/06/83 )
le 10 juin 2008, un seul orage avait entraîné l’inondation du Bourg Hameau, de la rue des Tanneries, en particulier au niveau du lieu où est implanté Gamm Vert - plus haut que le pré où il est envisagé de construire le complexe commercial..

Le dossier de l’eau est au centre des préoccupations de toutes les collectivités : départementales, régionales, nationales, européennes

ALORS …


des sites pour plus d'information :
Appel de Varages  pour le service public de l'eau

Association pour le Contrat mondial de l'eau



La mare aux canards (avec des liens vers d'autres sites)





C'est une Garonne
Claude Nougaro


Moi mon océan
C'est une Garonne
La grande personne
Dont je suis l'enfant

Ma Diterranée
C'est une Garonne
Née comme trois pommes
Dans les Pyrénées

Un berceau de roc
Pour un filet d'eau
Trois syllabes d'oc
Et vogue le flot

(...)






Les vignes toujours gorgées de poisons



Enième confirmation de l'empoisonnement par les traitements toxiques :

  • 11 fois plus de résidus de pesticides en moyenne chez les salariés viticoles que chez les non professionnels habitant loin de vignes (6,6 pesticides en moyenne contre 0.6) !
  • 4 des 15 salariés viticoles présentent 10 pesticides différents !
  • 5 fois plus de résidus de pesticides en moyenne chez les non-professionnels de la vigne habitants près des vignes que ceux habitant loin des vignes (3 résidus de pesticides en moyenne trouvés chez les premiers contre 0,6 pour les seconds).
  • 74 % des pesticides actuellement autorisés sur vigne de la liste, établie pour l’enquête, et recherchés ont été retrouvés au moins une fois chez les personnes testées !
  • Un produit interdit, le diuron, a été retrouvé chez un professionnel.
  • Plus de 45% des  molécules retrouvées sont classées cancérigènes possibles en Europe ou aux USA !
  • Plus de 36% des molécules retrouvées sont suspectées d’être des perturbateurs endocriniens (PE).
Ces résultats étaient attendus. Il serait intéressant de poursuivre l'enquête en étendant les analyses aux eaux : les sources, les cours d'eau, les nappes phréatiques, et de faire le parallèle avec les espèces disparues dans les régions de vignobles.

rappels :

Après la condamnation de Monsanto pour l'empoisonnement de Paul François,
les agriculteurs victimes des pesticides protestent au Salon
http://www.phyto-victimes.fr/
sur le site de la nouvelle association Phyto-victimes

Malades des pesticides, des agriculteurs bousculent le salon



Un exemple : l'évolution d'un 1er grand cru classé
Comment un grand Bordeaux est devenu bio
http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Les-grands-vins-qui-se-convertissent-au-bio-491370/

Paul François contre Monsanto
L'un des très rares de sa profession a avoir le courage de dire qu'il est malade de la chimie et à poursuivre le producteur de la pollution



Après les agriculteurs, des salariés de l’agroalimentaire victimes des pesticides… à qui le tour ?
http://www.rezocitoyen.org/Apres-les-agriculteurs-des-salaries-de-l-agroalimentaire-victimes-des-pesticides-a-qui-le-tour.html

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/12/paul-francois-un-paysan-charentais-affronte-monsanto-devant-la-justice-francaise_1617372_3244.html



Entre autres informations, le cas de Paul François, un agriculteur malade d'avoir été exposé à un pesticide et qui a eu le courage de témoigner (l'omerta est de mise dans la profession) et d'entamer une longue procédure (reportages de RTL et TF1)


avec le témoignage de Paul François



voir réseau Phyt'attitude
http://www.msa.fr/front/id/msafr/S1096561018128/S1109261088900/S1146233802094/publi_Phyt--39-attitude---signaler,-c--39-est-deja-proteger.html



voir ci-dessous, voici 1 an, en décembre, le sujet :
Vivre et s'empoisonner au pays
et, plus précisément, dans les campagnes françaises 


le combat de Catherine et Dominique Marchal : 
Le cancer des pesticides 
La justice vient de reconnaître que certains produits utilisés par les agriculteurs sont cancérogènes. Le résultat d'une longue bataille menée par un couple vosgien






La parisienne libérée 
Le fol aéroport de Notre Dame des Landes 

 
http://www.dailymotion.com/video/xurcgr_le-fol-aeroport-de-notre-dame-des-landes-la-parisienne-liberee_news







Les enseignements de la carte Cassini pour Saint Gengoux


La carte de Cassini révèle en effet ce qui est presque complètement caché aujourd'hui.

La carte du relief (actuelle) est aussi très intéressante car elle montre clairement les fonds de vallée et l'espace inondable.

Entre ces deux cartes, on voit clairement le Nolange et son importance dans l'histoire et le paysage.

On voit aussi la source de Manon, sur le mont Goubot au-dessus de la cité, et son ruisseau. Une réserve, cependant : le vallon de Manon est orienté au Sud. Ce qui est figuré sur la carte ne peut être le ruisseau de Manon, mais une canalisation ou un canal.


La source de Manon (détournée) a longtemps alimenté la cité, puis elle a été polluée par une série d'actes malfaisants ou simplement stupides*, puis par les pesticides de l'agriculture et de la viticulture développées sur le Mont Goubot.
* création de la décharge municipale et vidange de fosses septiques au-dessus de la source

Avec le sort réservé à la source de Manon, on a un autre exemple de la dégradation progressive du bien commun jusqu'à la résignation et l'oubli. Polluée, la source a été abandonnée et personne ne songe à lui redonner vie. Comme avec le Nolange. Avec l'oubli de l'histoire et la perte de la conscience des lieux, est perdue l'intelligence des interrelations.

Cela ne fonctionne pas que pour des questions pratiques et au niveau local...








Projet de complexe commercial dans le lit du Nolange :
Lettre d'information adressée à la municipalité de Saint Gengoux le National

CAPEN


Confédération des Associations de Protection de la Nature 
de Saône et Loire
membre de France Nature Environnement
le 6 février 2013


Thierry GROSJEAN Président à Monsieur le Maire de ST GENGOUX le Nal
et son Conseil Municipal
Mairie
71460 ST GENGOUX LE NATIONAL

Objet : impact environnemental
d’un ensemble commercial

Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil Municipal


La CAPEN a été informée que votre municipalité avait envisagé de relancer un ancien projet d’implantation d’une grande surface commerciale avec parking et station-service dans le pré situé entre la Tour des Archers et le magasin-entrepôt Gamm Vert.

Il y a une quinzaine d’années, avec l’association jouvencelle Villa Vallis, ce projet avait déjà soulevé une opposition prononcée en raison de son impact négatif sur le patrimoine architectural et historique de la Cité médiévale. D’ailleurs, suite à cette opposition, le lieu avait fait l’objet d’un classement en ZPPAUP ;

Permettez nous de vous présenter d’autres éléments pour mieux mesurer l’impact environnemental.
Ce pré n’est pas un banal terrain sans spécificité et qui pourrait être « valorisé » par une construction. Il est surtout :
  • une partie importante du fond de vallée du ruisseau de NOLANGE qui, du Nord au Sud, structure la Cité médiévale et le Bourg Hameau en récoltant les eaux de différentes sources, entre autres les eaux de la Fontaine de Jouvence.
  • Un espace où la nappe phréatique affleure ; exactement là où il ne faudrait surtout pas installer un parking et une station service.
  • Le pré visé par la projet comprend à la fois le lit mineur et une partie du lit majeur du ruisseau de NOLANGE, qui est alimenté par les eaux du versant du Bois de St Martin, du bois de Saules et du Mont Goubot ;
C’est donc un espace humide fragile dont la préservation concerne toutes les eaux en aval, et particulièrement, le captage des eaux au pont d’Epinet, le principal du canton. C’est bien entendu une zone inondable (2). A ces titres, ce pré est protégé par la loi (1).
C’est également un espace classé pour sa valeur historique et paysagère. C’est l’une des belles perspectives développée justement sur les rives du Nolange.
Le ruisseau constitue la continuité écologique, historique, architecturale de ST GENGOUX.

Pour ces raisons, la CAPEN vous demande de surseoir à votre projet. En vous inspirant de la politique préconisée par le Conseil Général (3), vous pourriez au contraire envisager une remise en valeur de la vallée du ruisseau de Nolange, enrichissant son attrait touristique, patrimonial et social.
Nous estimons enfin que les éléments d’information contenus dans cette lettre devraient faire l’objet d’un débat public.

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de notre considération distinguée,

Pour la CAPEN, le président,
Thierry GROSJEAN


  1. Ce projet s’inscrit en totale contradiction avec les directives régionales, nationales et européennes sur la préservation des zones humides, la restauration de la continuité hydro-morphologique et écologique des cours d’eau et pourraient pour cette raison faire l’objet de recours.
  2. Nous vous rappelons l’historique des crues locales :
  • en janvier 1867, l’eau était à plus d’un mètre dans la rue des Tanneries
  • en 1875, 150 ha avaient été submergés, soit 1/6e du territoire de la commune
  • en 1902 le Conseil Municipal avait eu la sagesse de rappeler ces antécédents.
  • en décembre 1982, et mai 1983, les inondations à ST GENGOUX avaient été classées « catastrophe naturelle » ( JO du 13/01/83 et 24/06/83 )
  • le 10 juin 2008, un seul orage avait entrainé l’inondation du Bourg Hameau, de la rue des Tanneries, en particulier au niveau du lieu où est implaté Gamm Vert, c'est-à-dire environ 1m au dessus du niveau où il est envisagé de construire le complexe commercial. Il est donc étonnant que vous soyez autorisé à construire en zone inondable. Votre projet apparaît en effet comme un barrage entravant le lit mineur, aggravant les crues, ce au dessus de réserves de carburant.
  1. Une politique départementale – le schéma départemental des espaces naturels sensibles – a été engagée pour :
  • la préservation et la valorisation des espaces naturels remarquables ( ENS)
  • acquérir une meilleure connaissance du patrimoine naturel départemental
  • préserver les espaces naturels remarquables notamment au regard des menaces pesant sur ses richesses patrimoniales.
  • Répondre aux attentes de la population en matière d’amélioration du cadre de vie, et du développement du tourisme
  • Sensibiliser tous les publics aux enjeux environnementaux 
La Saône & Loire a par ailleurs signé la Charte nationale des espaces sensibles .
Ce terrain pourrait être utilisé pour le maraîchage et/le jardinage, activités insuffisantes à ST GENGOUX faute de terre agricole disponible.




Confédération des Associations pour la Protection de l’Environnement et de la Nature en S&L – Association loi 1901 déclarée en 2004 – Agréée au plan départemental en 2011 – Affiliée à France Nature Environnement – 28 associations membres plus adhésions individuelles – Siège social : 7 rue de la Reppe 71370 OUROUX S/Saône – Contact : thierry.grosjean5@wanadoo.fr – Tél : 09 71 38 89 64 – Site web en construction.








Un curieux phénomène dans nos campagnes :  
l'oubli des nappes phréatiques, des cours d'eau, de leurs lits mineurs et majeurs, et... des inondations



Pour commencer à y voir plus clair :

la méthode hydrogéomorphologique de détermination - Physio-Géo

www.physio-geo.fr/infos/ballaisleger.pdf - 

Les conditions de remblaiement d'une zone humide ou inondable

www.lorraine.developpement-durable.gouv.fr/.../t... -





Rappel succinct de quelques inondations remarquables :
1840, la crue de référence pour la Saône et Loire




1867
1875
1955
1982
1983
2008




Restauration de la continuité hydrologique et écologique des cours d'eau

Guide méthodologique - Restauration des cours d'eau - Agence de l ...

www.eau-loire-bretagne.fr/.../Guide_restauration-... 



Le cas des rivières « inexistantes »



Dans bien des cas, les aménagements ont modifié considérablement la rivière et son insertion dans le territoire. Celle-ci n’assure plus alors que des fonctions strictement utilitaires en lien avec le développement urbain et économique: exutoire des eaux usées, transfert des surplus d’eau en cas de crue, réserve d’eau agricole, etc. Les riverains en ont un faible usage personnel, pas de pêche récréative, pas ou peu de fréquentation des berges.

La rivière est avant tout perçue comme une infrastructure urbaine ou agricole. On l’aménage pour optimiser son efficacité. «Difficile d’imaginer que la rivière égout qui déborde pourrait devenir quelque chose de sympa»; «La rivière a été pendant longtemps un élément drainant, au sens d’un tuyau qui traverse et vers lequel tout coule (...), un exutoire de l’industrie».

On évoque ici les rivières «tuyaux», «caniveaux», «égouts», «fossés». Elles n’assurent que des fonctions utilitaires. 

Dans certains cas, la rivière n’est même plus visible. Canalisée et enterrée, elle n’existe plus dans l’inconscient collectif, si ce n’est ponctuellement et de façon négative par exemple lors de débordements des réseaux. «ça ne motivait pas la population... les gens ne savaient pas où la rivière coulait, aucune photo du site avec la rivière découverte n’existait».

Rivières oubliées, elles sont parfois canalisées, enterrées, effacées.

Souvent, l’urbanisation a tourné le dos au cours d’eau, notamment dans les secteurs où le risque d’inondation est important. «Dans les années 70, on lui a tourné le dos. La ville s’est construite de façon décalée par rapport à la rivière».

Il s’agit alors de créer l’image d’une rivière,de créer l’envie d’une rivière.

Dans ces situations, porter un projet de restauration — une réouverture de rivière, le reméandrage d’un tracé rectiligne, un effacement d’ouvrage — nécessite de constituer l’image de la rivière et de lui donner un rôle positif dans le territoire.

etc.



Restauration de la continuité : identification en cours


Outre la qualité biologique et la qualité physico-chimique des cours d’eau, la Directive Cadre sur l’Eau impose désormais la prise en compte de l’hydromorphologie dans le programme de surveillance des eaux. 

L’hydromorphologie d’un milieu aquatique correspond à ses caractéristiques hydrologiques (état quantitatif et dynamique des débits, connexion aux eaux souterraines) et morphologiques (variation de la profondeur et de la largeur de la rivière, caractéristiques du substrat du lit, structure et état de la zone riparienne) ainsi qu’à sa continuité (migration des organismes aquatiques et transport de sédiments). Elle résulte de la conjugaison de caractéristiques climatiques, géologiques, du relief et de l’occupation des sols.

Les altérations hydromorphologiques, qui modifient le fonctionnement naturel des cours d’eau, sont liées aux pressions anthropiques qui s’exercent sur les sols du bassin versant et sur les cours d’eau. Les obstacles à l’écoulement, la chenalisation, le curage, la rectification du tracé, l’extraction de granulats, la suppression de ripisylve, le drainage, l’irrigation, l’imperméabilisation ou le retournements des sols sont autant de sources d’altérations hydromorphologiques.

Ces dégradations physiques ont différents types d’impacts qui peuvent nuire au bon état écologique des cours d’eau en entraînant par exemple :
- la disparition et l’uniformisation des habitats ;
- l’interruption de la continuité écologique : isolement génétique, blocage des migrations ancestrales des espèces et des sédiments ;
- la modification du régime hydrologique ;
- le colmatage des substrats ;
- la déconnexion des annexes hydrauliques.
(...)


identification en cours des altérations hydromorphologiques









Les pesticides en Saône et Loire

suivi des pesticides dans les eaux souterraines












Résistances à la spoliation de l'eau : l'exemple de Budapest

Complots sur les eaux hongroises
Même à Budapest, une capitale de l'eau, les spéculateurs ont réussi à s'immiscer - avec l'appui zélé des politiques français !

L’eau est l’une des richesses naturelles les plus importantes en Hongrie. Sa valeur marchande est inestimable. Celui qui distribue l’“or bleu” jouit d’une situation de monopole et, faute de conditions réglementées, il peut demander n’importe quel prix pour son travail. C’est par sa vulgarité qu’on saisit le mieux le principe de ce business : puisque les gens iront toujours boire et pisser, l’exploitation des “usines à eau” et des égouts est vouée au succès.

Cette conception, qui fait fi des considérations d’intérêt général, ne plaît pas aux Etats de droit européens. En France par exemple, la Ville de Paris, qui [pendant vingt-cinq ans] a confié la gestion de son eau aux deux principales entreprises du secteur, Rive gauche à Suez, Rive droite à Veolia, s’est séparée en 2010 des prestataires nationaux, qui ne visaient que le profit. Et la capitale française a repris en direct la gestion des eaux, car – suivant la formule des hommes politiques locaux – “l’eau n’est pas une marchandise, il est normal de retirer sa gestion à la sphère privée pour la rendre à la collectivité”.

Malgré cela, le pouvoir central français n’hésite pas à engager les moyens diplomatiques de son capitalisme d’Etat pour que Suez et Veolia puissent tranquillement encaisser des profits à l’étranger, comme en Hongrie. Nicolas Sarkozy, dans une lettre du 23 novembre 2011 adressée au Premier ministre Viktor Orbán et récemment publiée sur le site Internet de l’hebdomadaire Magyar Narancs, dit sans ambages son “inquiétude”. Il attend des “résolutions satisfaisantes”, ajoute-t-il, no­tamment dans “le cas des concessions de service public (distribution et traitement des eaux à Budapest)”. Bien que la lettre présidentielle ne mentionne aucune entreprise, on comprend clairement qu’elle parle de Suez et de Veolia. Ces entreprises gèrent respectivement la Société de distribution des eaux et celle du Traitement des eaux de Budapest, privatisées en 1997 pour vingt-cinq ans. Mais les bénéfices de Suez et de Veolia sont menacés. Surtout si le maire de Budapest, István Tarlós [Coalition Fidesz, KDNP, droite], tient parole et qu’il s’inspire de la reprise du contrôle sur la société des eaux de la ville de Pécs, qui en 2009 a brutalement remercié les entreprises françaises [voir encadré].  
(...)
 










Contre les magouilles et les détournements de la privatisation de l'eau
Le retour (presque) général à l'auto-organisation municipale

L'Appel de Varages
Pour le service public de l'eau potable en France
Appel aux élus et usagers des communes et intercommunalités pour une gestion publique de l'eau potable en France.
Que tous mutualisent leurs expériences et créent les outils pour s'engager ou accompagner ceux et celles qui souhaitent le retour à une gestion publique transparente et démocratique de l'eau potable dans leur commune ou leur intercommunalité. Cette prise de conscience est d'autant plus urgente que la dégradation et la mondialisation de la gestion de l'eau sont coordonnées par lOrganisation Mondiale du Commerce. Le risque est donc que les communes ne puissent plus revenir en gestion publique. L'eau, patrimoine de l'humanité, qui est de la responsabilité des collectivités locales depuis la Révolution française, doit rester un droit et ne peut être gérée selon les règles du marché. La gestion de leau doit être IMPERATIVEMENT exclue de la directive Bolskenstein.
Il faut savoir que 60 % des communes françaises (80 % des usagers) ont délégué la distribution de leau aux trois grands groupes privés.
Et que lorsqu'une société privée gère leau potable dune commune, les usagers paient une facture en moyenne 27 % supérieure à la facture d'une régie publique et jusquà 44 % dans le cadre dune intercommunalité*. Nous ne pouvons plus accepter que ces sociétés d'affermage continuent à afficher des bénéfices importants vis-à-vis d'un service public essentiel pour tous.
Ensemble, faisons la démonstration collectivement que le retour en régie du service public de l'eau est la seule garantie d'une gestion rigoureuse et de qualité, garantissant à tous un accès à l'eau potable.
Nous invitons tous les élus et l'ensemble des citoyens à nous rejoindre dans cette résistance.
LES ELUS ET ACTEURS SOCIAUX REUNIS A VARAGES CE 14 OCTOBRE 2005.

Varages, une grande pionnière

Gestion de l'eau : quand le service public est plus efficace que le business privé
Les vertus d’une gestion publique de l’eau progressent en France. Face au cartel des multinationales de l’eau, des communes urbaines comme rurales préfèrent reprendre la main sur l’or bleu. Élus, militants associatifs, usagers, syndicalistes, réunis au Forum alternatif mondial de l’eau, témoignent de leurs expériences. L’enjeu : servir les usagers plutôt que de rémunérer des actionnaires, préférer une gestion démocratique plutôt que de favoriser le business de quelques-uns. Bref : se réapproprier ce bien commun.
Cartel de l’eau, opacité et corruption
La gestion privée 25 % plus chère
Aider les usagers plutôt que de rémunérer les actionnaires
Gratuité contre marchandisation
Contrôle démocratique de l’eau
Bien commun contre business











Octobre 2012
Résistance à "l'artificialisation des terres agricoles" et à la désertification, défense de l'eau et de ses milieux

le tract de
ASR Action Solidarité Rurale

NON
au projet de «super maxi marché»
à St GENGOUX

Notre association ASR, réunie avec des habitants de St Gengoux, venus spécialement sur ce sujet, s’oppose à ce projet qui n’est pas une simple «délocalisation», mais un agrandissement conséquent de ce géant de la grande distribution, avec parking immense et station service.

Déjà lors de l’installation, des voix s’étaient élevées car ces supermarchés tuent le commerce et l’artisanat de proximité. Et lors d’un premier projet de «délocalisation» (il y a plus d’une dizaine d’années), les commerçants, la population et l’association de protection du patrimoine s’étaient mobilisés, réalisant plus de 900 signatures.

Demandons un débat public pour échanger nos arguments
et ne pas masquer les conséquences pour
la protection du patrimoine et du paysage

La Tour des archers est sur ce secteur.
Ainsi que la vue sur la colline ou la statue sainte est déjà entourée de plusieurs antennes défigurantes et dangereuses.
De nombreux élus tiennent le discours de «l’image» pour le tourisme, alors que toutes les villes du pays, envahies des mêmes enseignes et zones commerciales montrent comment la France est devenue moche et uniforme.


L’ environnement

Sur ce terrain, déjà en danger par la présence de GammVert, site sensible vendant des engrais et produits «cides», s’écoule un ruisseau ainsi que les eaux qui descendent des collines voisines.
De plus, les fondements mêmes de la grande distribution nous forçent à surconsommer des produits venus d’ailleurs. Produits sans véritable contrôle sur les OGM, la qualité, la sécurité, ou la servilité des esclaves (parfois enfants) dans de nombreux pays !
Tout cela est bien contraire à tous les principes du «développement durable».
Sans compter les gaspillages en transport, éclairages, publicité forcée, emballages, chauffage et congélation… Les pollutions sonores et lumineuses. Ca suffit !


L’emploi ?
On se sert des difficultés des gens dans cette crise de civilisation, et parfois on peut faire passer les pires des projets sous prétexte d’emploi !

Mais à part les emplois de bâtiment pour quelques mois, on sait très bien que la grande distribution supprime les employés pour installer des caisses automatiques (une caisse automatique qui coûte 15000€ est vite amortie en rapport a un employé pourtant payé au SMIC). Quand au secteur bâtiment en France, il est responsable de 40 % des émanations de gaz à effet de serre !


DEFENDRE LE PETIT COMMERCE LOCAL

Il est le seul garant de la qualité, de la vente de produits locaux sains et contrôlables, seul atout de la convivialité et du développement de l’emploi local commercial et productif.

De nombreux commerces ont disparus depuis l’implantation de Maximarché.
En ce moment plusieurs magasins du centre de St Gengoux sont menacés…

Le marché historique du mardi peine à survivre. Que deviendront nos petits marchés alors que des efforts sont faits par des producteurs et consommateurs locaux pour installer des petits marchés bio et de qualité ( St Gengoux le samedi, Nanton, Bonnay, blanot, Chissey, Joncy..).

La Saône et Loire subit déjà un cauchemar consumériste puisque le département bat les records de fréquentation des grandes surfaces : près de + 10 % au dessus de la moyenne nationale...



L' artificialisation des terres cultivables

Entre 1960 et 2010 : perte de 5 millions d’ha de terres agricoles. Soit 100.000 ha par an en moyenne, dont 70000 ha disparaissent par artificialisation (zones urbanisées, industrielles ou commerciales, routes, parkings…).

Bien sûr, les élus, dans chaque commune ne se rendent pas compte, à grande échelle du désastre à venir en milliers d'hectares, car cela part, parfois, par petits bouts dans chaque commune…

En Saône et Loire, entre 2000 et 2010, le nombre d’actifs agricoles a chuté de 24 %, soit une saignée supplémentaire de près de 5000 actifs, au profit de l’agriculture industrielle et de la grande distribution. En moins de 10 ans, près de 18 000 ha de surface agricole utile ont disparu dans le département.

En S et L, de nombreux petits paysans voudraient s'installer, notamment en BIO, mais manquent de terres. Une terre bétonnée est une terre perdue, alors que la crise va nous forcer à revenir à la production de proximité, aux jardins familiaux qui nous rendent moins dépendants en alimentation.

L'accès à la terre pour nourrir ou se nourrir doit être un droit !


Les questions de surconsommation,
de qualité, et de santé

Ces grandes surfaces, temples de la grande distribution, sont toutes liées ou affiliées à ce grand commerce mondial qui détruit la vie locale, qui pousse au gaspillage, à la mal bouffe, et nous refile ses produits de mauvaise qualité, sur-emballés parce que venus de loin. Dans ce super marché de St Gengoux se multiplierons, petit à petit, les rayons qui concurrencerons les petits commerces locaux, avec toutes sortes de produits.

Ces grandes surfaces nous disent vouloir travailler avec les producteurs locaux. Les agriculteurs savent combien on leur impose les prix et la dépendances mortelle à cette grande distribution qui a fait fermer abattoirs, fromageries, laiteries, boucheries, boulangeries...

Ces grandes surfaces mettent en évidence les slogans «révolutionnaire» sur les prix ( en faisant travailler les esclaves du monde). Elles citent quelques exemples de produits bio (mais bio industriel, polluant parce que venus d'ailleurs, et produits dans des conditions inhumaines). Nos agriculteurs, vont-ils encore se retrouver à marchander les placements en rayon au super marché avec une pression sur leurs prix ?

Contactez nous pour organiser une première rencontre ou réunion publique

En conséquence, et dans l’attente d’un débat public sur St Gengoux, que nous essayons de provoquer,
ASR a écrit aux élus des communes alentour pour leur demander de ne pas soutenir ce projet désastreux.

  1. S’il y n’y avait que des problèmes de sécurité ou de mise aux normes, un grand terrain, déjà bétonné (ex-Bauland) est disponible juste à côté du maxi actuel….

  1. Parmi les bonnes idées qui couvent à St Gengoux, il y a la construction d’un marché couvert (avec réserve technique) pour les producteurs du pays. Cela stimulerait l’activité locale et attirerait de nouveaux petits commerçants.

Contacts :
Alain Challot (Vaux en Pré) alain.challot@club-internet.fr
Alain-Claude Galtié (Saint Gengoux) acgaltie@gmail.com
Michel Chevalier (Saint Boil) 03 85 44 06 40




à l'heure où des élus ne pensent que béton et bitume,

le manque de terres agricoles a atteint un niveau critique

Le bétonnage de la France s’accélère

<a href="
http://www.smartplanet.fr/smart-technology/le-betonnage-de-la-france-saccelere-11090/">http://www.smartplanet.fr/smart-technology/le-betonnage-de-la-france-saccelere-11090/</a>







Elzéard Bouffier est indien

Le héros du livre de Giono et son oeuvre,
L'homme qui plantait des arbres, sont devenus réalité. L'homme s'appelle Jadav Payeng. Il a, seul, restauré une terre désolée de 550 hectares.





Inde : l’homme qui a planté une forêt de ses mains<a href="http://www.courrierinternational.com/article/2012/05/22/inde-l-homme-qui-a-plante-une-foret-de-ses-mains">http://www.courrierinternational.com/article/2012/05/22/inde-l-homme-qui-a-plante-une-foret-de-ses-mains</a>
PHOTO
L'homme qui plantait des arbres
en vidéo :
<a href="http://dotsub.com/view/2d7b8a37-4f64-4241-8019-642e965d124f">http://dotsub.com/view/2d7b8a37-4f64-4241-8019-642e965d124f</a>

Un exemple qui évoque la restauration réalisée par des populations du Rajasthan :

Restauration des écosystèmes, restauration des sociétés

<a href="
http://www.planetaryecology.com/index.php?option=com_content&view=article&id=51:restauration-des-ecosystemes-restauration-des-societes&catid=34:article&Itemid=70">http://www.planetaryecology.com/index.php?option=com_content&view=article&id=51:restauration-des-ecosystemes-restauration-des-societes&catid=34:article&Itemid=70</a>

Allez, un autre exemple...
Wangari Maathai
, qui est surnommée la mère des arbres, créatrice de l'association Green Belt. Elle s'en est allée il y a un an.

<a href="
http://liberte-togo.com/l/index.php?option=com_content&view=article&id=76:wangari-maathai-la-mere-des-forets-africaines-sen-est-allee&catid=6:international&Itemid=5">http://liberte-togo.com/l/index.php?option=com_content&view=article&id=76:wangari-maathai-la-mere-des-forets-africaines-sen-est-allee&catid=6:international&Itemid=5</a><a href="http://www.greenbeltmovement.org/wangari-maathai">http://www.greenbeltmovement.org/wangari-maathai</a>








A propos d'étalement urbain : les zones humides dans la cité, leur préservation et leur réhabilitation

Infos Les zones humides et les villes - Société Nationale de protection de la nature
www.snpn.com/IMG/pdf/ZHI_68_site.pdf
La tentation est grande de supprimer les zones humides urbaines et périurbaines. Comme
le chien accusé de la rage, elles sont parfois parées de tous les défauts : mauvais entretien, pollution, place perdue, populations indésirables...

Depuis quelques années, élus et gestionnaires prennent progressivement conscience que les zones
humides, maîtrisées et entretenues sont un atout pour leur collectivité (...)

Exemple d'imperméabilisation du sol et de stérilisation urbaine
Avant, il y avait de l'herbe, des buissons, des arbres


Exemple de la Seine Saint-Denis
Depuis un siècle, et plus encore après la Seconde Guerre Mondiale, l’urbanisation a modifié le cycle de l’eau : exploitation des nappes (au point d’abaisser certains niveaux de dizaines de mètres), drainage des zones humides, fortes dégradations des rus et rivières en terme de qualité, les rendant insalubres et nauséabonds.

Par ailleurs, ces rus et rivières ont souvent été rendus responsables des inondations, dans des zones urbanisées sur d’anciens marécages. La perception de l’eau par le public s’est alors focalisée sur les nuisances : pollution, inondation…, conduisant à la couverture de la plupart de ces rus. Depuis 30 ans, le Département a donc engagé de nombreuses actions visant à rétablir un cycle de l’eau plus naturel, et rendre une image positive à l’eau.
L’eau dans la ville est présente sous de nombreuses formes : l’eau potable, l’eau des rivières et des nappes, l’eau de pluie, l’eau usée…

Les rivières urbaines enterrées

Le département de la Seine-Saint-Denis était parcouru de nombreux rus et petites rivières, et les zones marécageuses couvraient de vastes surfaces.
La plupart de ces rus et rivières qui sillonnaient le département ont été couverts ou busés, disparaissant ainsi de la mémoire des habitants mais restant toujours présents.

Les principales rivières sont :
- le Sausset (8 km) : une partie à ciel ouvert est visible à Tremblay-en-France puis dans le parc du même nom à Villepinte. Il rejoint la Morée à Aulnay-sous-Bois ;
- la Morée (12 km) : observable en partie sous la forme d’un collecteur pluvial à ciel ouvert à Blanc-Mesnil ;
- la Vieille Mer (6 km) et le Rouillon (6 km) devenus respectivement collecteurs pluvial et eau usée enterrés, recevaient les apports de la Morée et du Croult. Le bassin versant de ce dernier couvre 236 km2 dans le Val d’Oise. . La vieille Mer traverse Saint-Denis et se jette dans la Seine ;
- le ru d’Arras (7 km) prenant sa source dans le Val d’Oise et partiellement observable à Villetaneuse ;
- le Moleret (4 km), qui change de nom pour devenir la Molette (10 km), le ru de Montfort (8 km), le ru de Vincennes prenant sa source à Montreuil (3,5 km) intégrés au réseau d’assainissement unitaire ;
- les rus de Nesle, des Grammonts, et de la Malnoue aujourd’hui transformés en un réseau d’eaux pluviales à Gournay-sur-Marne et Noisy-le-Grand et qui se jettent dans la Marne ;
- Le Rouailler, ancien affluent de la Morée qui prenait sa source à Clichy-sous-Bois.
Projet de réouverture de la Vieille-Mer

Depuis des années, le réseau d’assainissement est progressivement optimisé, les eaux maîtrisées et leur qualité améliorée. Ces résultats encouragent le SIAAP et le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis à redonner leur place à certains cours d’eau en leur permettant qu’ils s’écoulent de nouveau à ciel ouvert. Cet intérêt ne naît pas uniquement de ces améliorations hydrauliques mais parce que les cours d’eau participent de l’histoire, de la géographie, du paysage, du cadre de vie. Plus globalement, la nature retrouve sa place dans la ville, où le citoyen participe à sa gestion et à sa préservation. Dans cette perspective, une réflexion a été menée depuis 1998, par le biais d’une vaste étude visant à mesurer la faisabilité, l’intérêt et les incidences de la découverture d’un cours d’eau en milieu urbain : la Vieille Mer. La Vieille Mer, aujourd’hui totalement busée était hier une rivière qui reprenait les eaux de la moitié nord du département de la Seine-Saint-Denis et de l’est du Val d’Oise. Les conclusions de l’étude confirment le rayonnement urbain, paysager, environnemental, social, d’une action de reconquête d’un cours d’eau.(...)

http://www.seine-saint-denis.fr/L-eau-et-la-Seine-Saint-Denis.html








Tactiques douteuses de Suez contre les partisans de la gestion publique de l’eau
http://www.partagedeseaux.info/article539.html
L’eau, un bien public à reconquérir (Reclaiming Public Water)
http://www.partagedeseaux.info/rubrique18.html
le site Partage des eaux
Ressources et informations pour une gestion juste et durable de l'eau

Magouille blues autour de la privatisation de l'eau
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-guerre-de-l-eau-119605








 

Septembre 2012

A propos des zones humides (mares, ruisseaux, marécages, étangs...) existants ou disparus...

Sur l'objectif de bon état des eaux en 2015 :
Une approche territoriale, des outils ... - Alterre Bourgogne document PDF

Le rétablissement de la continuité écologique
sur le site de la Direction régionale de l'environnement (DREAL)
http://www.bourgogne.developpement-durable.gouv.fr/les-cours-d-eau-r434.html
Le plan national de restauration de la continuité et les actions ciblées en Bourgogne
La révision des classements des cours d’eau
Les débits réservés
Qu’est-ce-que la continuité écologique ?

Notion introduite en 2000 par la directive cadre sur l’eau, la continuité écologique d’un cours d’eau est définie comme la libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri, le bon déroulement du transport naturel des sédiments ainsi que le bon fonctionnement des réservoirs biologiques (connexions, notamment latérales, et conditions hydrologiques favorables)  -->

Guide de mise en œuvre de la continuité écologique sur les cours d ...

www.cg29.fr/.../CGFI001%20guide%20cours%20... -


1 QU’EST CE QUE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE ET POURQUOI LA RETABLIR ?
1.1 Le fonctionnement d’un cours d’eau et la notion de continuité écologique
1.1.1 La morphologie du cours d’eau
1.1.2 Le fonctionnement physique d’un cours d’eau
1.1.3 Le fonctionnement biologique d’un cours d’eau
1.1.4 Les usages du cours d’eau et de ses aménagements
1.2 Les fondements juridiques visant à prévenir la dégradation de la continuité écologique des cours d’eau
1.2.1 Les obligations de rétablissement de la continuité écologique sur les cours d’eau
1.2.2 Les classements de cours d’eau
1.2.3 La réglementation sur les Installation ouvrages travaux activités (IOTA) soumis à autorisation
ou à déclaration en application des articles L.214-1 à L.214-3 CE
etc.


Revitalisation des cours d’eau canalisés
http://www.bafu.admin.ch/gewaesserschutz/04856/11407/11455/index.html?lang=fr

Grand Prix « Zones humides en milieu urbanisé »
Les zones humides rendent de nombreux services et contribuent à améliorer le cadre de vie. Pourtant, l’urbanisation consomme environ 60 000 ha par an en France1 et constitue ainsi une cause majeure de régression des zones humides
http://www.bourgogne.developpement-durable.gouv.fr/grand-prix-zones-humides-en-milieu-a822.html
 
Les zones humides de fonds de vallées - Bretagne Environnement
extraits
(...) De multiples définitions en ont été données. Au niveau national, un groupe d'experts consultés par le Ministère de l'Environnement en 1990 a abouti à une définition scientifique faisant une synthèse des notions physiques, biologiques et naturalistes qui caractérisent ces milieux :

"Les zones humides se caractérisent par la présence, permanente ou temporaire, en surface ou à faible profondeur dans le sol, d'eau disponible douce, saumâtre ou salée. Souvent en position d'interface, de transition, entre milieux terrestres et milieux aquatiques proprement dits, elles se distinguent
par une faible profondeur d'eau, des sols hydromorphes ou non évolués, et/ou une végétation dominante composée de plantes hygrophiles au moins pendant une partie de l'année. Enfin, elles nourrissent et/ou abritent de façon continue ou momentanée des espèces animales inféodées à ces espaces
".


Une définition complémentaire traduit la diversité des milieux concernés :

"Les zones humides correspondent aux marais, marécages, roselières, tourbières, prairies humides, marais agricoles, landes et bois marécageux, forêts alluviales et ripisylves marécageuses, mares y compris temporaires, étangs, bras morts, vasières, lagunes, prés salés, marais salicoles.... Elles se
trouvent en lisière de sources, de ruisseaux, de fleuves, de lacs, en bordure de mer, de baies et d'estuaires, dans les deltas, dans les dépressions de vallées ou dans les zones de suintement à flanc de collines.
"


Le terme de "zone humide", qui correspond au “ wetland ” anglo-saxon, regroupe donc des milieux variés dont le point commun est une hydromorphie permanente ou temporaire à proximité de la surface du sol. Elles présentent des caractéristiques d’écotones ou zones de transition, entre écosystèmes terrestres et aquatiques (gradients).
(...)
la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 (art. 2) qui définit les zones humides comme: "les terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année". Au-delà de la définition, les dispositions de cette loi ont pour objet une gestion équilibrée de la ressource en eau qui vise à assurer la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides ainsi que la protection contre toute pollution et la restauration de la qualité des eaux.

L'aspect novateur de la loi sur l'eau tient au fait qu'il s'agit non seulement de veiller à préserver la diversité des paysages et des habitats, mais également de maintenir ou de restaurer les diverses potentialités offertes par les zones humides, notamment dans le domaine de la préservation des ressources en eau et de leur qualité ainsi que dans celui de la protection contre les inondations.
(...)
Ces milieux constituent par conséquent des refuges, des habitats et lieux de reproduction exclusifs ou saisonniers pour de nombreuses espèces animales (vertébrés ou invertébrés) et végétales. Le passage d'une zone humide à une autre fait généralement partie du cycle biologique d'une espèce et est indispensable à sa survie. A l'échelle d'un bassin versant, la fragmentation des milieux et leur connectivité sont par exemple des facteurs-clés à considérer pour une gestion ornithologique des zones humides.
(...)
Les zones humides participent au fonctionnement hydrologique du bassin versant. Elles jouent un rôle d'éponge en stockant l'eau de pluie et de ruissellement qu'elles ne restituent que progressivement aux rivières en période de faibles précipitations. Elles participent à la restitution des réserves et assurent ainsi un soutien du niveau du cours d'eau. Par le jeu de la variation de surface de la zone humide, elles permettent un étalement des crues et par-là un contrôle des inondations.
(...) Etc.
Mise en place du Conservatoire d'espaces naturels de Bourgogne
http://www.cen-bourgogne.fr/






Qu'est-ce qui se cache derrière la privatisation des services publics ?

Amenuisement des services publics comme peau de chagrin, externalisation, privatisation et... exploitation, asservissement, inefficacité, gaspillages, dégradation sociale et écologique à long terme.
Exemple avec la privatisation des services postaux :
Günter Wallraff met le paquet sur les chauffeurs-livreurs
http://www.courrierinternational.com/article/2012/07/19/guenter-wallraff-met-le-paquet-sur-les-chauffeurs-livreurs
Derrière la privatisation ? La misère et un totalitarisme juridiquement protégé












Ne touche plus à mon eau !
La prise de conscience de l'importance de la maîtrise du bien commun (les communaux) progresse... aux Etats-Unis.

Sous la pression populaire, de plus en plus de municipalités reprennent en main la gestion de leur réseau hydraulique, jusque-là sous-traitée au privé
(...)
Les habitants de Felton ont longtemps bataillé pour que l’eau repasse sous le contrôle municipal. En mai, American Water a finalement accepté de revendre le réseau au district local de gestion des eaux, que la commune de Felton a rejoint récemment, pour l’équivalent de 6,7 millions d’euros plus 1,8 million de dettes estimées.
Des conflits semblables éclatent un peu partout dans le pays, en réaction à la vague de privatisation qui a démarré dans les années 1990, lorsque des municipalités à court d’argent ont cherché à financer la modernisation des vieilles stations d’épuration et autres infrastructures. En avril, RWE s’est désengagé d’American Water [en introduisant environ 40 % de son capital en Bourse], en raison notamment de cette fronde. “La résistance du public aux opérations de privatisation se développe”, peut-on lire dans la synthèse d’une réunion du conseil d’administration de RWE, tenue le 16 septembre 2005.
(…)


article du Wall Street Journal traduit par Courrier International :
http://www.courrierinternational.com/article/2008/07/10/ne-touche-plus-a-mon-eau







Supprimer le bien commun ou le privatiser, un exemple généralisé : l'eau

La stratégie des entreprises et des politiques achetés par elles est toujours la même : supprimer d'une manière ou d'une autre l'accès au bien commun. Chez nous, cela se traduit le plus souvent par une décision que la plupart ne peuvent contester – à moins de s'organiser pour agir. Une analyse et il est soudain déclaré que l'eau de la source contient de l'arsenic en trop grande quantité, ou est trop troublée par des particules de terre (turbidité). Même si personne n'en souffrait jusqu'alors, même si l'eau était bonne, cela devient tout à coup un problème majeur. Et la multinationale de l'eau privatisée est alors présentée par les élus comme le seul recours pour épurer ou approvisionner par le circuit industriel. D'autres solutions ? Par exemple, la protection de la zone de captage des eaux en se concertant avec les occupants des terrains pour qu'ils reviennent aux pâturages ou se convertissent au bio ? Ecartées d'emblée. L'important est de faire vite, avant qu'une opposition s'organise et qu'il semble bientôt impossible de revenir en arrière.

"Main basse sur l'eau des villes" par Marc Laimé
http://europe.canalblog.com/archives/2005/03/06/366268.html

rappel, ci-dessous :
Avec la privatisation, la plongée en eau trouble d'un bien commun : l'eau
et toujours, l'excellent documentaire présenté ici aussi :
"Water makes money, comment les multinationales transforment l'eau en argent"









Avec la privatisation, la plongée en eau trouble d'un bien commun : l'eau

Le Figaro, 21 mars 2012 :
"Trop cher pour une eau de qualité médiocre. À la veille de la Journée mondiale de l'eau, plusieurs associations dressent un constat accablant du service de l'eau en France."
http://www.lefigaro.fr/conso/2012/03/21/05007-20120321ARTFIG00457-le-service-de-l-eau-critique.php

60 millions de consommateurs, mars 2012 :
"Les écarts, déjà importants, se creusent encore plus lorsqu’on prend en compte non pas la consommation théorique de 120 m3, mais la consommation réelle. Chaque facture comprenant une part fixe liée à l’abonnement, moins vous utilisez d’eau, plus vous payez cher au litre ! Sur la base des 4 000 factures que nous avons analysées, le prix total au mètre cube réellement payé par l’usager est le suivant :
5,40 €/m3 pour ceux qui consomment moins de 30 m3 ;
3,80 €/m3 de 31 à 60 m3 ;
3,39 €/m3 entre 61 et 90 m3 ;
3,23 /m3 de 91 à 120 m3 ;
3,08 €/m3 de 121 à 150 €/m3.
À part ça, on nous dit que le tarif dégressif de l’eau est interdit. Cherchez l’erreur… Et demandez-vous comment inciter les usagers à préserver la ressource, si chaque litre économisé se traduit par une augmentation de son prix unitaire.
"

http://www.60millions-mag.com/actualites/archives/prix_de_l_eau_les_sept_lecons_de_l_operation_transparence


Eaux glacées, octobre 2007 :
"En dépit des démentis furieux apportés par plusieurs collectivités aux affirmations de l’association de consommateurs et des menaces de poursuites judiciaires qui se sont avéré relever de la gesticulation fortement recommandée par diverses officines mandatées pour « gérer la crise », force est de constater que les analyses de Que Choisir publiées en février 2006 n’ont pas été valablement remises en cause à ce jour.
Avec la deuxième vague de cette enquête nationale, compte tenu des villes qui viennent s’ajouter à ce peu glorieux palmarès, nul doute que l’organisation de consommateurs ne voie à nouveau mise en cause sa technique d’analyse.
On notera qu’une « défense » qui se borne le plus souvent à l’invective révèle d’abord en creux la faillite de la « régulation » du secteur, massivement affermé à ceux qui en tirent le plus grand profit.
"

http://www.eauxglacees.com/Prix-de-l-eau-Que-Choisir-persiste

Le Figaro, octobre 2007 :
"Selon une étude de l'UFC-Que Choisir, les profits des acteurs de l'eau dans 15 villes françaises sont ''faramineux''. A Marseille par exemple, le profit net atteint 56%. Dans une étude publiée aujourd'hui sur le prix de l'eau, l'UFC-Que Choisir montre que dans certaines agglomérations les profits dégagés par la gestion de l’eau sont abusifs. L'association a calculé un coût de distribution et d'assainissement de l'eau dans 19 villes qu'elle a comparé au prix facturé par les opérateurs. Les résultats sont éloquents : 15 agglomérations affichent des prix de l'eau 1,3 à 2,2 fois supérieur aux coûts de revient. ''Ces résultats mettent en lumière les bénéfices faramineux réalisés par Veolia et Suez, les deux entreprises leaders sur le marché, souligne l'association dans un communiqué. Les prix sont également tirés vers le haut par des pratiques budgétaires irrégulières dans certaines communes.''
http://www.lefigaro.fr/Conso/20071029.WWW000000508_prix_de_l_eau_l_ufc_que_choisir_denonce_des_benefices_faramineux.html








janvier 2012

Ententes sur le prix de l'eau entre Saur, Lyonnaise et Veolia ?

La privatisation de l'eau a été la grande affaire des municipalité indélicates, ou... naïves. On en est largement revenu. Expérience faite, des élus qui ne juraient que par la privatisation ont dû faire machine arrière et dénoncent le système – voir et revoir le film Water makes money (présenté ci-dessous, en mars 2011, site internet, articles, DVD 10€, etc.)
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Economie/Secteur-de-l-eau-l-UE-enquete-sur-les-entreprises-francaises-SAUR-Suez-et-Veolia-_NG_-2012-01-18-759189

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/eau-entente-entre-distributeurs-une-enquete-implique-la-saur-suez-et-veolia-18-01-2012-1569721.php

voir aussi :
remunicipalisation de la gestion de l'eau à Paris
http://www.partagedeseaux.info/article163.html
l'exemple de Saint Etienne :
http://www.lettreducadre.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/12839/TPL_CODE/TPL_REV_ARTSEC_FICHE/PAG_TITLE/Eau+%3A+Saint-%C9tienne+obtient+une+baisse+des+tarifs/2091-fiche-article-de-revue.htm

voir aussi le site indiqué dans le sujet précédent :
Partage des eaux
Ressources et informations pour une gestion juste et durable de l'eau






Janvier 2012

Privatisation et arnaque : plus on trie, plus on recycle, et plus c'est cher

http://forum.quechoisir.org/taxe-d-ordures-menageres-t13604.html

à propos de la gestion de l'eau qui, en France, excite si fort les spéculateurs

Partage des eaux
Ressources et informations pour une gestion juste et durable de l'eau
http://www.partagedeseaux.info/article163.html








10 novembre 2011

Efficace et naturel, la phytofiltration à Charnay Lès Mâcon

(…) pour répondre à des convictions environnementales et opter pour un système collectif et fiable, l’idée d’installer un filtre planté de roseaux a séduit la commune. « Et les habitants ont joué le jeu, ils se sont rapidement raccordés au réseau. »
http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2011/11/10/efficace-et-naturel







Octobre 2011

Les 2/3 des tumeurs des agriculteurs sont liées aux pesticides

http://info.france2.fr/sante/pesticides--la-cause-des-tumeurs-des-agriculteurs-70721815.html






Septembre 2011

Pesticides à Saint Gengoux

Tandis que la Région Bourgogne et le Conseil Régional de Saône et Loire, eux-mêmes, appellent à lever le pied sur les épandages d'herbicides par les communes, à Saint Gengoux...



Et, du jamais vu par ailleurs, même le pied des arbres est arrosé !
Et, bien entendu, la majeure partie de cet élixir part dans la nappe phréatique à la première pluie.





Août 2011

Les bocages, un héritage du Moyen-Age

Un article du Journal de Saône et Loire qui vient à point dans une région où beaucoup sacrifient encore des haies et des bois pour des raisons qui n'en sont pas, ou les maltraitent en les taillant mal (avec des "broyeurs" !) ou au mauvais moment :
http://www.lejsl.com/environnement/2011/08/16/les-bocages-un-heritage-du-moyen-age

voir aussi :
Les haies, destruction et renaissance
dans la rubrique Informations pratiques (sur ce blog)







fin juillet 2011

L'eau de Saint Gengoux le National cédée au privé ?

Tandis que beaucoup de cités et de populations dans le vaste monde, et même en France, y compris de grandes villes peu constestataires (Bordeaux par exemple), défendent et récupèrent énergiquement leurs communaux, à commencer par l'eau, il semble que la municipalité de Saint Gengoux ait cédé aux sirènes des mercanti. En effet, sur les factures de juillet est apparu un message inquiétant :
"Nous vous informons qu'à partir du 1er juillet 2011, c'est SDEI Lyonnaise des Eaux qui sera désormais votre interlocuteur (...)"

Si cela est, là encore, l'information et les avertissements préalables n'auront servi à rien !

Voir ci-dessous la présentation du film Water makes money









Juin 2011



La guerre de l'eau
sur les écrans

"Water makes money, comment les multinationales transforment l'eau en argent"
de Leslie Franke et Herdolor Lorenz.
A Paris, au cinéma La Clef.
Ceux qui ne l'ont pas vu sur ARTE mardi 22 mars, à l'occasion de la journée mondiale de l'eau, ont tout intérêt à voir cet excellent documentaire sur la manière dont un bien commun essentiel est accaparé, détourné, gâché, tout en vidant les poches des usagers.

Leslie Franke et Herdolor Lorenz décortiquent les méthodes et le réseau propagandiste et corrupteur qui ont permis aux trusts – au premier rang desquels Veolia et Suez – de s'imposer là où tout était organisé et géré à long terme par les administrations publiques et les communautés. On voit ainsi que les lobbies ont pénétré les milieux politiques, syndicalistes, universitaires, scientifiques, médiatiques, de la protection de la nature, etc.
Plaçant leurs hommes, gagnant des complicités, ils ont multiplié les relais diffusant à satiété leur point de vue et leurs incitations, pour influencer les conseils municipaux comme les parlements et les institutions internationales.

Parmi les manoeuvres favorites des lobbies, figure le substantiel "droit d'entrée" aux municipalités. Souvent présenté comme un "cadeau" accompagnant la cession au privé, c'est en fait un prêt, un crédit que les usagers, devenus clients, vont payer largement, et avec les intérêts. Sans compter les coûts à venir de la réduction de l'entretien des réseaux et de l'oubli de la préservation de la ressource.

Lors d'une séquence fascinante, on voit des syndicalistes s'opposer aux dénonciateurs des malversations de l'un de ces trusts sous prétexte de défense de l'emploi et du salariat. Cela rappelle beaucoup de choses à l'alternatif qui a vu souvent des victimes désignées prendre le parti de la domination et de la pollution. Cela souligne l'opposition entre les deux civilisations : celle de la domination de la nature et des hommes, avec ses profits, ses assujettis et ses coûts illimités, et celle, conviviale, de la compréhension du vivant, et des biens communs repris en mains localement pour le long terme.

Un autre passage remarquable nous apprend l'existence de chaires universitaires patronnées par les lobbies, et l'ampleur de la pénétration dans l'enseignement et la recherche. Cela et d'autres stratégies, par exemple ce "Forum Mondial de l'Eau" qui n'est qu'une vitrine commerciale, font irrésistiblement penser à quelque chose de plus ancien et qui a eu une influence considérable sur les orientations imposées depuis une soixantaine d'années. Il s'agit du Congrès pour la Liberté de la Culture, fer de lance de l'offensive capitaliste mondiale. Mêmes méthodes de propagande et de corruption. Mêmes objectifs : imposition de la culture mécaniste anti-nature et promotion des technologies dures, captation et concentration des pouvoirs sous le voile de la démocratrie représentative, et spoliation des biens communs + destructions planétaires. Nul doute que si l'on pouvait remonter des uns aux autres, on découvrirait des connexions très intéressantes.

Vidéo bande annonce
http://www.watermakesmoney.com/fr/bande-annonce-.html
http://www.watermakesmoney.com/fr/le-film.html
http://www.acme-eau.org/Water-makes-money-ou-comment-les-multinationales-transforment-l-eau-en-argent-sur-ARTE-mardi-22-mars-20h40-21h55-dans-le_a2890.html

voir l'encadré sur la révolution bolivienne qui a commencé avec la guerre de l'eau à Cochabamba, dans le chapitre "Les mythes d'une escroquerie en voie de mondialisation"
sur : http://www.planetaryecology.com/

également, ci-dessous en janvier, la présentation du film "Même la pluie", sur la guerra del agua qui a commencé à Cochabamba avant de gagner toute la Bolivie.

Si le film ne passe pas près de chez vous, le DVD coûte 10 €
C'est l'occasion de le visionner avec les amis, les voisins, vos conseillers municipaux favoris.








Avril 2011


sur ARTE
Water makes money, comment les multinationales transforment l'eau en argent

Les réalisateurs allemands de ce documentaire, Leslie Franke et Herdolor Lorenz, plaident pour un retour à la gestion publique de l'approvisionnement en eau dans les communes françaises.

Le film sera diffusé sur Arte mardi 22 mars à 20h40, à l'occasion de la journée mondiale de l'eau.

Vidéo bande annonce
http://www.watermakesmoney.com/fr/bande-annonce-.html
http://www.watermakesmoney.com/fr/le-film.html
http://www.acme-eau.org/Water-makes-money-ou-comment-les-multinationales-transforment-l-eau-en-argent-sur-ARTE-mardi-22-mars-20h40-21h55-dans-le_a2890.html

ci-dessous en janvier, la présentation du film "Même la pluie", sur la "guerre de l'eau" qui avait commencée à Cochabamba en Bolivie






Janvier 2011



Vivre et s'empoisonner au pays
et, plus précisément, dans les campagnes françaises

Un chemin en pleine campagne où s'avance un tracteur. De chaque côté de l'engin, des buses crachent un épais brouillard qui s'étale sur toute la campagne et pénètre partout. C'est la guerre.

A quoi pense l'"agriculteur" ?

A quoi pensent ses voisins ?

Elle avait 33 ans. Elle a été emportée par un cancer foudroyant attribué aux traitements de guerre pratiqués par ses parents dans leur vigne du Beaujolais. Elle n'est pas la seule...

pour plus d'info :
"En campagne contre les pesticides", un article paru dans Marie-Claire de décembre
www.theo.sg
le témoignage et l'action de la mère d'un enfant handicapé par les désherbants
www.mdrgf.org
entre autres sujets : résidus de pesticides dans le vin (eh oui, il n'y a pas que le soufre !)
www.carevox.fr
chercher "pesticides et cancers un lien"
www.bioaddict.fr
chercher "lien entre pesticides et cancers chez les agriculteurs"
http://planete-dechet.wifeo.com
http://coddeve.free.fr
Entre autres informations, le cas de Paul François, un agriculteur malade d'avoir été exposé à un pesticide et qui a eu le courage de témoigner (l'omerta est de mise dans la profession) et d'entamer une longue procédure (reportages de RTL et TF1)
http://sosbiodiversite.wordpress.com
avec le témoignage de Paul François
et beaucoup d'autres sites (mis à part les sites et les interventions de la propagande des fabricants)
http://vertigo.revues.org/9197
"Le coût humain des pesticides"






Objectif zéro pesticides dans nos villes et nos villages

l'Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée et le Conseil Régional tentent de dissuader les municipalités et les particuliers de lever le pied sur l'épandage de poisons sur la voie publique et dans les eaux. 

Il semble que cela ne soit pas facile en raison d'une culture aussi aberrante que répandue qui fait de chaque herbe quelque chose de "sale", une ennemie de la netteté. C'est vrai que la verdure s'oppose à la beauté du macadam et des gravillons.

Le Plan Ecophyto 2018 a pour objectif une réduction de 50% de l'utilisation des pesticides en 10 ans. Seulement 50% ?
voir :
http://www.secteurpublic.fr/public/article/suivi-du-plan-ecophyto-2018.html?id=39497&C5=228

Voir un article de Thierry Dromard dans le Journal de Saône et Loire :
Pesticides, les communes invitées à mettre la pédale douce
http://www.lejsl.com/fr/accueil/article/4028033,1293/Pesticides-les-communes-invitees-a-mettre-la-pedale-douce.html